« L’accès au financement d’institutions hautement cotées, comme la CDP, nous aide à renforcer notre engagement à investir dans des projets qui combattent simultanément le changement climatique et développent les infrastructures essentielles nécessaires à la croissance économique de l’Afrique, tout en offrant des retours aux investisseurs compétitifs et fiables », a déclaré un responsable de l’AFC. Alors qu’elle n’émet que quatre pour cent des gaz à effet de serre de la planète, l’Afrique est, selon l’ONU, la région du monde la plus affectée par les effets du changement climatique, qui se traduisent souvent par des inondations meurtrières, des cyclones tropicaux et des sécheresses récurrentes.
L’Afrique a besoin 118 à 145 milliards de dollars par an
Le continent a besoin de financements « massifs » : 118 à 145 milliards de dollars par an, d’ici 2030, pour mettre en œuvre les engagements pris dans le cadre de l’Accord de Paris sur le climat et les « Contributions déterminées au niveau national » (CDN), selon Akinwumi Adesina, président du Groupe de la Banque africaine de développement (BAD). « Le continent ne perçoit que 3 pour cent de la finance climatique mondiale. Si la tendance se poursuit, le déficit de finance climatique de l’Afrique atteindra 100 à 127 milliards de dollars par an, d’ici à 2030 », a-t-il prévenu récemment.
Adopté en décembre 2015, lors de la 21e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP21), l’Accord de Paris est un traité international juridiquement contraignant sur les changements climatiques. Son objectif est de limiter, d’ici 2030, le réchauffement climatique à un niveau bien inférieur à 2, de préférence à 1,5 degré Celsius, par rapport au niveau préindustriel. Les CDN sont un outil permettant aux pays signataires de l’Accord de Paris de lutter contre les effets du changement climatique et contribuer à l’objectif mondial visant à limiter la hausse moyenne de température de la planète.
Avec dpa-news