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En Guinée, le recensement biométrique, préalable à l’organisation d’une future élection présidentielle et entamé le 15 avril, a été prolongé récemment jusqu’au 20 juin face au manque d’enthousiasme de la population. En France, où vivent 55 000 expatriés guinéens d’après l’Insee, ce recensement est organisé dans huit villes, notamment à Paris. Il a été suspendu ce mardi 10 juin à la suite « d’incivilités » a indiqué l’ambassade de Guinée à Paris. Mais nombre de Guinéens venus se faire enrôler fustige l’organisation de ce recensement.
Très solennel, Senkou Sylla, l’ambassadeur de Guinée en France a indiqué que « suite à des actes d’incivilités survenus au centre de recensement à Paris, la direction de cette salle a malheureusement mis fin à notre collaboration. » Dès la diffusion de ce communiqué, les réseaux sociaux de l’ambassade se sont transformés en défouloir.
Des témoins évoquent ainsi une forte affluence mais surtout un dispositif insuffisant : manque de personnel, manque de formation, des tensions également car certains membres de la société civile et de l’opposition se sont vus un temps refuser l’accès avant d’être finalement reçus par les agents. Aucun mouvement de contestation n’a été signalé visant à empêcher ce recensement qui est au contraire salué, notamment par le FNDC. Le porte-parole du mouvement en France, Djiba Camara, indique : « c’est une étape importante pour aller à ces élections, nous encourageons les Guinéens de France à se faire recenser ».
L’ambassadeur de Guinée, qui appelle au strict respect des règles de procédure, notamment à prendre rendez-vous en ligne, indique chercher un nouveau lieu pour poursuivre ce recensement important « pour prendre part à la vie démocratique de notre nation ».
Avec RFI
