Installées notamment dans des marchés situés dans des zones africaines enclavées et non raccordées au réseau électrique, les chambres froides SelfChill offrent aux petits commerçants et aux petits exploitants agricoles des « services de refroidissement » pour réduire les pertes post-récolte.
Ces unités sont « très respectueuses de l’environnement grâce à l’utilisation de l’énergie solaire et de réfrigérants naturels, et très efficaces sur le plan énergétique grâce au stockage thermique de la glace », indique Phaesun.
Mises en place en collaboration avec des entreprises partenaires africaines, les chambres froides SelfChill sont construites, en partie, avec des matériaux renouvelables et recyclés, suivant le concept innovant de faible émission de dioxyde de carbone (CO2), l’élément chimique responsable du réchauffement climatique planétaire. « La particularité de notre approche, outre son caractère écologique, est sa modularité », avait expliqué Victor Toledo, fondateur de Solar Cooling Engineering.
« Nous expédions uniquement les composants de base, ce qui permet de réduire les coûts de transport et les émissions. Nos partenaires locaux achètent ensuite les matériaux de construction supplémentaires sur place et peuvent ainsi construire des systèmes de refroidissement locaux en fonction des besoins de leurs clients », a-t-il précisé.
En 2023, la technologie SelfChill a remporté le prix de la meilleure solution de refroidissement à énergie solaire au monde, lors du Défi de la chaîne du froid hors réseau (Off-Grid Cold Chain Challenge, OGCCC), organisé par une coalition de fondations et d’organisations internationales, dont la Banque mondiale (BM). L’OGCCC promeut des solutions de refroidissement solaire fondées sur l’efficacité énergétique, l’innovation en matière de conception, la durabilité, la viabilité commerciale et l’impact potentiel.
La chambre froide du marché municipal de « Homa Bay » a été subventionnée par « Siemens Stiftung », une fondation allemande à but non lucratif et active au niveau international.
En Afrique subsaharienne, les pertes post-récolte de fruits et de légumes dans les exploitations agricoles atteignent 50 pour cent, « soit le taux le plus élevé au monde », selon l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). Cette situation est essentiellement due au manque d’équipements de la chaîne du froid, en particulier pour les denrées périssables.
Avec dpa-news