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Guinée/L’injustice a un nom : l’exclusion des stagiaires de Horoya

C’est un double jeu qui marque les esprits pour longtemps. D’un côté, plus de 330 stagiaires de la RTG intégrés grâce à un protocole d’accord. De l’autre, un silence glacial autour des 49 stagiaires du Quotidien national Horoya, écartés du concours national de recrutement à la fonction publique. Une gestion à deux vitesses, inacceptable dans un État de droit, fracture profondément la cohésion du service public de l’information.

Un protocole opaque, une exclusion intolérable

Ces jeunes professionnels n’ont rien exigé d’autre que le droit fondamental à l’équité. Ils ont répondu à l’appel du ministère, payé leurs frais, participé au pré-enrôlement interne. Mais au lieu de la reconnaissance, c’est le rejet qu’ils ont reçu. Aucun principe de bonne gouvernance ne peut justifier une telle exclusion.

Le silence comme bouclier… mais jusqu’à quand ?

Au sein même du journal Horoya, la peur muselle les voix. Certains gardent le silence pour préserver des fonctions de direction. Ce mutisme stratégique, dicté par la peur de représailles, contribue à cimenter l’injustice. Pourtant, dire la vérité n’a jamais fait perdre un poste à ceux qui servent l’intérêt général.

La refondation, si elle est sincère, ne peut s’accommoder de privilèges opaques et de passes-droits. Elle exige vérité, courage et réparation.

Horoya, pilier oublié d’une mémoire nationale

Conçu pour informer et documenter l’histoire institutionnelle de la Guinée, Horoya se retrouve aujourd’hui fragilisé, tenu à bout de bras par des stagiaires sans statut, sans contrat, sans perspective. Et ce sont précisément ces invisibles qui produisent l’information au quotidien, avec abnégation.

Mais l’injustice a ses limites. L’histoire le prouve : elle ne prospère jamais.

Les murs du silence finissent toujours par céder sous le poids de la vérité. Et les injustices d’aujourd’hui nourrissent les combats de demain. Ce n’est pas un simple oubli administratif, c’est un déni d’équité et une atteinte à l’essence même du service public.

Refonder, ce n’est pas exclure. Refonder, c’est réparer, et surtout ne jamais oublier.

La question désormais est claire : le ministère de l’Information représente-t-il l’ensemble des médias publics ou un seul en particulier ? Car si l’injustice divise aujourd’hui, la vérité finira toujours par réunir.

Le Collectif des Stagiaires du journal Horoya

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