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ARCHIVE - La désertification et la dégradation des terres sont parmi les principales causes de la basse productivité agricole au Sénégal. Photo: Kevin Dettlaff/dpa

Sénégal : Partenariat pour restaurer 80 000 ha de terres dégradées

La désertification et la dégradation des terres sont parmi les principales causes de la basse productivité agricole au Sénégal.

Le Sénégal, un des pays africains les plus vulnérables au changement climatique, s’est associé à l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) pour restaurer plus de 80 000 hectares (ha) de terres arides dégradées, et ce, en intensifiant des pratiques de restauration durables et résilientes ayant fait leurs preuves.

Le Fond vert pour le climat (FVC), un mécanisme financier de l’ONU rattaché à la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC), a alloué 5 milliards de francs CFA (près de 9 millions de dollars) pour cofinancer ce projet, a indiqué la FAO.

Selon l’agence onusienne spécialisée, la désertification et la dégradation des terres sont parmi les principales causes de la basse productivité agricole au Sénégal.

Dans ce pays, les conditions climatiques extrêmes liées aux changements climatiques empirent la situation, affectant la sécurité alimentaire, les moyens de subsistance et les opportunités d’emplois et contribuant aux migrations forcées des zones rurales, d’après la même source.

Le projet de restauration des terres dégradées au Sénégal fait partie du programme « Renforcement de la résilience de la Grande Muraille Verte d’Afrique » (SURAGGWA, en acronyme anglais) pilotée par la FAO.

Ce programme est déployé dans huit pays du Sahel reconnus comme les plus vulnérables au changement climatique en Afrique (Niger, Burkina Faso, Tchad, Mali, Mauritanie, Sénégal, Nigeria et Djibouti).

Lutter contre la désertification et faire face aux effets du changement climatique

SURAGGWA est conçu pour faire avancer les objectifs de la Grande Muraille Verte (GMV), une initiative phare lancée en 2007 par l’Union africaine (UA) pour lutter contre la désertification et faire face aux effets du changement climatique.

La GMV est un projet d’une ceinture végétale qui a pour ambition de traverser horizontalement l’Afrique, du Sénégal (Ouest) à Djibouti (Est), soit 8000 kilomètres (km) de long sur 15 km de large.

Ce projet, qui réunit plus de 20 pays africains, ainsi que des organisations internationales, des instituts de recherche, la société civile et des organisations communautaires, a évolué vers une vision de mosaïque de pratiques durables de gestion des terres.

D’une durée de 20 ans, SURAGGWA est doté d’un budget de 222 millions de dollars, dont 150 millions de dollars du FVC et 72 millions de dollars de cofinancement de la FAO et des pays bénéficiaires.

Il ambitionne de restaurer près de 1,3 million ha de terres arides dégradées au bénéfice de 6,92 millions de personnes vulnérables tout en séquestrant 66,7 millions de tonnes de dioxyde de carbone (CO2), selon la FAO.

Il s’agira d’intensifier les pratiques de restauration des terres ayant fait leurs preuves et de développer les chaînes de valeur des produits forestiers non ligneux, résilients au climat et à faibles émissions, contribuant ainsi à la sécurité alimentaire et aux revenus des communautés vulnérables.

 

Avec dpa-news

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