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Opinion:《Lors qu’une mesure prise pour circonscrire une crise, n’est pas bien réfléchie entraine encore d’autre crise》

Cette publication vise à apporter une clarification sur la crise qui secoue Mandiana. Cela est relative à la situation de la pollution de l’air en pleine ville de Mandiana causée par les travaux de construction de la route principale quittant Kankan.
En effet, cette situation est entrain d’être gérée d’une manière peu orthodoxe avec une démarche qui n’aboutira pas à satisfaire les attentes légitimes des populations de Mandiana. Au fait, avant de s’attaquer à tout problème visant à défendre les intérêts collectifs, il faut une approche inclusive, participative et un engagement patriotique. Sinon, le contraire pourra saper tous vos efforts.
Maintenant, tantons d’analyser cette situation pour voir si les démarches encours vont aboutir à satisfaire les intérêts collectifs.
Pour cette crise liée à la pollution de l’air par les poussières en pleine ville de Mandiana. Quel est l’origine de ça (a) et qui doit être le répondant de la crise (b).
a- L’origine de la pollution de l’air à Mandiana
Cette pollution de l’air par les poussières est due à un contrat mal négocié et mal géré pour la construction de la route nationale Kankan-Mandiana, une route d’une longueur de 85 km, depuis plus 10 ans n’a pas encore connu une fin. Dans les conditions normales tous travaux routiers ont des cahiers de charges qui doivent comprendre un compartiment concernant les études sociologiques, économiques et environnementales.
C’est pourquoi, il est obligatoire en Guinée pour tout projet de développement de quelque nature que soit de faire une étude d’impact environnemental et social (EIES). Cette étude doit donner un rapport appelé aussi plan de gestion environnementale et social (PGES), qui comprend lui aussi plusieurs autres plans (les spécialistes le savent). Ce PGES est un arbitre qui intervient en cas d’urgence, parce que tout est prévu dedans. Ainsi, face à tel ou tel cas, on va faire ça et ça. Ce rapport appellé PGES doit être validé par les parties prenantes, notamment des options ou solutions retenues en cas d’urgence. Donc, si ce rapport n’existe pas dans les canaux traditionnels, c’est là-bas le problème se situe.
Sinon, la plate-forme de revendication des jeunes de Mandiana et présidents de quartiers déposé n’a aucun sens et n’aboutira pas grande chose. On aurait compris, s’il avait exiger la reprise sans délai des travaux. Aussi, engager la responsabilité de la société en justice pour indemniser les gens qui ont souffert de cette poussière.
À présent, il est important de situer la responsabilité de ceux qui devrait agir à temps.
b- Les répondants de cette crise liée à la pollution de l’air à Mandiana
Cette crise n’est pas sans répondant, comme toutes les crises. Parce que, il n’y a jamais d’effet sans cause. Pour pouvoir bien circonscrire, bien encadrer cette situation. Il y avait des dispositions prises avant le démarrage des travaux routiers. Celles-ci sont bien définies dans le rapport du PGES, ce rapport devrait logiquement se retrouver avec l’entreprise réalisatrice, l’AGEE, L’administration déconcentré (Gouverneur et Préfet), les services déconcentrés (environnement, infrastructures et travaux routiers), les collectivités. Pour qu’en cas de crise, les parties prenantes puissent se servir et agir à temps comme prédéfini. À travers le comité de suivi de la mise en œuvre de cette route.
Alors, confrontons cela à la réalité, la poussière cause d’énormes préjudices à la population de Mandiana, toutes les habitations qui longent la route sont les premières victimes des inondations puis aujourd’hui des poussières et de façon élargie toute la ville.
Face à cela, ni l’entreprise réalisatrice, ni l’État à travers l’administration déconcentré (Gouverneur et Préfet) et ni décentralisée (la collectivité), ni les services techniques déconcentrés n’ont agit à temps pour arrêter cette catastrophe. Donc, idéalement nous ne pouvons que pointer du doigt les différentes autorités à tous les niveaux qui ont démissionné et abandonné la population de Mandiana à elle.
En conclusion, pour régler une telle situation, ce n’est pas de dire d’arroser la route, parce que cela se trouve déjà dans le PGES. Mais, c’est d’exiger la reprise des travaux sans délai. D’exiger de prendre des jeunes dans le comité de suivi du projet.
Aussi, engagé la responsabilité de la société pour les dommages et intérêts et mêmes les personnes civilement responsables.
Abdramane Diakite, spécialiste des questions environnementales et développement durable.

 

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