Le site LeDjely.com a révélé dans un article accablant que le ministre n’a jamais réellement eu l’intention d’intégrer ces stagiaires, malgré les nombreux plaidoyers du directeur général de Horoya, M. Ibrahima Koné. Ce dernier affirme s’être battu en vain pour leur cause, aussi bien du temps d’Aminata Kaba qu’après la nomination de Fana Soumah. « J’ai posé ce même problème quand Fana Soumah a été nommé ministre. Malheureusement, je n’ai jamais obtenu de résultats satisfaisants », déplore-t-il.
L’attitude du ministre lors d’une réunion avec les stagiaires, où il a lancé l’énigmatique phrase « Si le feu atteint la maison de ton voisin, il faut se lever pour éteindre le feu sinon le feu atteindra ta maison », n’a fait que souligner la logique d’exclusion et de reproche moral qu’il leur impose.
Le plus révélateur demeure le dernier concours d’entrée à la Fonction publique. Bien qu’initialement ouvert au ministère de l’Information et de la Communication, les stagiaires de Horoya ont été exclus après avoir payé la caution exigée et déposé leurs dossiers. Ils ont vu leur rêve s’effondrer, tandis que la RTG a été privilégiée, avec 350 “journalistes” recrutés, au détriment de tous les autres services. Une injustice d’une ampleur rare, passée sous silence, sans qu’aucune voix officielle ne s’élève pour dénoncer ce traitement discriminatoire.
À ce stade, les faits parlent d’eux-mêmes : les stagiaires de Horoya sont les victimes d’une politique de marginalisation. Leurs espoirs d’intégration ont été étouffés, leurs efforts balayés, et leurs droits ignorés. Les promesses faites par le ministre de plaider leur cause auprès de son homologue de la Fonction publique apparaissent, pour beaucoup, comme une simple stratégie destinée à neutraliser toute contestation pendant que la RTG bénéficiait d’un traitement de faveur.
Face à cette mise à l’écart manifeste, le collectif des stagiaires appelle à la haute autorité du président de la République, le Général Mamadi Doumbouya, aux membres du CNRD, au Premier ministre et à son gouvernement, pour mettre fin à cette injustice criante, rétablir l’équité et redonner espoir à ceux qui se sont engagés loyalement au service de l’information nationale.
Nous y reviendrons.
Le Collectif des stagiaires de Horoya