Accueil / International / Mobilité humaine/IGAD : Une initiative allemande pour gérer la migration climatique
ARCHIVE - L'Afrique de l'Ouest, l'Afrique de l'Est et l'Afrique centrale font partie des zones à risque mondiales de la vulnérabilité humaine au changement climatique. Photo: ONU/Photo de presse/dpa

Mobilité humaine/IGAD : Une initiative allemande pour gérer la migration climatique

En Afrique de l’Est, le changement climatique entraîne un nombre important de déplacés internes et de réfugiés.

L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD), une organisation régionale d’Afrique de l’Est, a lancé un projet intitulé « Mobilité humaine dans le contexte des catastrophes et du changement climatique dans la région de l’IGAD » (MoDiaC), une initiative mandatée et financée par le ministère fédéral allemand de la Coopération économique et du développement (BMZ). Conçu pour répondre aux défis liés à la mobilité humaine induite par les catastrophes et le changement climatique dans la sous-région, ce projet est mis en œuvre par les huit États membres de l’IGAD (Djibouti, Kenya, Somalie, Ouganda, Éthiopie, Érythrée, Soudan et Soudan du Sud) en collaboration avec l’Agence allemande de coopération internationale (GIZ).

MoDiaC prévoit de renforcer les capacités techniques de l’IGAD à soutenir ces États dans la mise en œuvre des réglementations et lignes directrices relatives aux déplacements humains causés par les catastrophes et le changement climatique. Il prévoit aussi de renforcer les capacités du Centre de prévision et d’applications climatiques de l’IGAD (ICPAC) à anticiper, via des alertes précoces et des données probantes, la mobilité humaine soudaine ou progressive causée par le changement climatique et les catastrophes. Il dotera, en outre, les acteurs locaux et les communautés transfrontalières en compétences nécessaires pour la gestion des défis (conflits communautaires, etc) liés à la mobilité climatique, ont indiqué les initiateurs du projet, ajoutant qu’il s’agira notamment d’une gestion sensible au genre.

Le changement climatique accentue les fragilités existantes

Bien que l’IGAD ait mis en place des cadres régionaux, tels que le Protocole sur la libre circulation et le Plan d’action sur les migrations, les États membres manquent souvent de capacités pour les mettre en pratique. La région de l’IGAD est l’une des plus vulnérables au monde face au changement climatique. Rien qu’en 2022, plus de 3,5 millions de personnes ont été déplacées en raison de catastrophes liées au climat, notamment des sécheresses et des inondations.

Dans cette région, le changement climatique accentue les fragilités existantes (insécurité alimentaire, pauvreté, conflits, etc). Il entraîne des schémas de mobilité complexes qui dépassent souvent les frontières et affectent de manière disproportionnée les éleveurs, les femmes et les jeunes. Le « Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières », un texte non contraignant adopté par l’ONU en 2018, reconnaît que le changement climatique est un facteur de migration et appelle à la recherche de solutions en matière de migration dans le contexte des catastrophes naturelles et du changement climatique.

 

Avec dpa-news

A propos guiquo-admin

Check Also

L’Union européenne et les États-Unis sanctionnent à nouveau la Russie

L’Union européenne a annoncé, mercredi 22 octobre, avoir trouvé un accord pour durcir ses sanctions …

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *