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Guinée : Célébration à Conakry de la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture

La Guinée à l’image des autres pays du monde a célébré ce mardi 26 juin 2018 à Conakry, la journée internationale pour le soutien aux victimes de la torture autour du thème : ‘’le soutien aux victimes de la torture’’ 
Organisée par le haut-commissariat de Droit de l’Homme en Guinée, cérémonie a connu la présence des officiers des forces de défense et de la sécurité, des agents de garde forêts, les auxiliaires de la justice, et les ONG de défense des droits de l’homme.

Dans son discours de circonstance, le président de l’institution Nationale indépendante des droits de l’Homme, Dr Aly Diaby a indiqué que malgré les efforts fournis par les institutions, il y a toujours la torture en Guinée.

«La Guinée traine à une lourde hypothèque de violences. La tortue est souvent utilisée lors de l’arrestation, la garde à vue, l’interrogatoire, le traitement des détenus des prisonniers. Donc malgré les efforts, elle continue toujours. Alors l’une des priorités de notre institution est spécialement une compétente pour prévenir la torture, et tout autres peines ou traitement cruels inhumains, ou dégradants », a déclaré Aly Diaby

Pour sa part, la présidente de l’AVIPA (Association des victimes et Parents du 28 septembre), Mme Asmaou Diallo s’est réjoui de la célébration de cette journée : « cettejournée est l’occasion d’appeler toutes les parties prenantes, où qu’elles se trouvent, à s’unir pour soutenir les centaines de milliers de personnes dans le monde qui ont été victimes de la torture et celles qui sont encore torturées aujourd’hui ».

Selon elle, cette pratique persiste, il y a eu quand même des avancées significatives dans la lutte contre cette pratique barbare : « Certes, en matière de lutte contre cette pratique barbare, notre pays a connu des avancées significatives dans la réalisation de ses obligations internationales par la ratification le 10 octobre 1989 de la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains et dégradants ainsi que l’interdiction, la prévention, l’incrimination et la répression de la torture à travers la Constitution du 7 mai 2010, le Code de procédure pénale et le Code pénal de 2016 ».

« Il convient de se rappeler du film ignoble de torture infligée à Monsieur Ibrahima Diogo SOW, par des éléments de la Brigade Anti-Criminalité de Kakimbo qui le soupçonnait d’appartenir à une association de malfaiteurs et qui avait circulé sur Internet en mars 2016. La victime a été jugée et condamnée en janvier 2018 à la peine de 15 ans de réclusion criminelle pour association de malfaiteurs et croupit actuellement à la Maison centrale de Conakry en dépit de ses aveux extorqués sur la base de la torture ».

Dans son discours, le représentant du haut-commissariat des droits de l’Homme en Guinée, Louis Marie Bouaka a fait savoir que la convention contre la torture adoptée par l’assemblée générale de 1984 et ratifiée par 163 États, est l’instrument le plus complet en droit international.

« Elle interdit la torture en toutes circonstances. Les principes contenus dans ce traité sont aussi pertinents. La torture est un crime. Elle ne peut jamais être autorisée, ni justifiée même dans des contextes d’urgence, d’instabilité politique, de menace de guerre ou même en temps deguerre. Les États ont l’obligation de prendre toutes les mesures nécessaires pour prévenir les actes de torture dans n’importe quel territoire relevant de leur juridiction. Ceux qui commettent des actes de torture seront poursuivis où qu’ils se trouvent. Les victimes de torture ont droit à la réhabilitation et à la réparation » précise-t-il Louis Marie Bouaka

 

Ibra    Camara

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