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Affrontements intercommunautaire à N’Zérékoré : « La situation est très préoccupante… », dixit Bah Oury, UGD

Les autorités guinéennes restent confronter à diverses difficultés sociopolitiques, mais également économiques et sanitaires de gérer. Pour le leader de l’UDD les responsables actuelles jusque-là ces derniers n’ont pas encore pris les mesures adéquates pour faire face à ces difficultés. « Nous avons été mis en quarantaine vis-à-vis du monde entier lors de l’épidémie d’Ebola et nous prenons à la légère une maladie aussi grave, qui se répand aussi facilement que la Covid-19. Je suis tout à fait d’accord que c’est une question de responsabilité, lorsque la vie des gens est exposée, mettez toutes les considérations politiques, politiciennes de côté, pour protéger les citoyens, protéger la nation », a déclaré Bah Oury.

 

Concernant les affrontements à N’Zérékoré il a indiqué que le nombre de morts est très élevé et la situation est très préoccupante. « Une enquête internationale devrait s’intéresser à la question, parce que c’est la stabilité de la Guinée et de la sous-région qui est en jeu. Je pense que la CEDEAO ne manquera pas de jeter un regard critique par rapport à l’évolution de la situation », indique-t-il.

 

Poursuivant, il a souligné que depuis l’indépendance la violence a été banalisée dans ce pays: « la violence est systématique mais c’est la violence de l’Etat, impunité totale. C’est la raison pour laquelle, les forces de l’ordre se permettent d’agir comme en pays occupé, même en pays occupé, il y a des lois de la guerre. Si des personnes qui portent l’uniforme nationale se comportent comme des mercenaires vis-à-vis de leur propre population, ça c’est inadmissible. Mais c’est le pouvoir politique qui est totalement responsable, aucune sanction ».

 

Dans la même veine, il a fait remarquer que la Guinée est en train également de vivre une autre forme de violence : « qui est la plus insidieuse, c’est la violence institutionnelle, on viole les lois, les règles. Et après on met un manteau puisqu’on est attitré ministre, on parle de souveraineté mais la souveraineté appartient au peuple guinéen. Le peuple guinéen n’a pas voulu de ce double scrutin », a-t-il fait savoir.

 

Pour lui, l’écrasante majorité de la population n’a pas été recensé en conformité avec les règles : « de ce point de vue ces élections n’ont aucune valeur au regard du droit guinéen. A Pita par exemple tous les bureaux de vote étaient concentrés dans la préfecture. Est-ce que ça c’est conforme avec le code électoral, ça n’a pas de sens. Et donc par rapport à cela, il y aura ni reconnaissance au point de vue interne ni externe. Cela veut dire que tout ce qui a été fait ne rime à rien du tout, sinon qu’a fait reculer le processus démocratique guinéenne. Et à plonger la Guinée dans un abime que seul Dieu s’aura comment on va s’en sortir », a déclaré le politique.

 

Parlant de violence des partisans du Front national pour la défense de la Constitution, Bah Oury de laisser entendre qu’ils sont dans un pays qui s’appelle la République de Guinée, qui a été marqué par des tragédies. « On ne peut pas mettre sur le même le tableau la violence d’Etat et la réaction populaire, c’est une forme d’impunité à l’égard de la violence d’Etat, la violence d’Etat, c’est elle qui est à condamner. Si le gouvernement avait  fait de sorte que les règles soient respectées conformément aux règles que la Constitution stipule, on n’en serait pas là. La première des violences, c’est le viol de la Constitution de la République de Guinée, ça c’est incontestable. Donc on ne peut mettre sur le même tableau la réaction populaire, à la violence d’Etat », a-t-il tranché.

 

Il fait remarquer par ailleurs que le FNDC a gagné la bataille. « La victoire est du côté du peuple, il faut que les gens le sachent. Mais l’expression de cette victoire peut être différer dans le temps. Comment pouvez-vous penser avec toute ce qui s’est passé, un gouvernement met des moyens pendant un an, avec d’extrême mobilisation de tous les fonds publics pour obtenir quoi ? Des élections largement boycottées : un non reconnaissance au niveau de la CEDEAO, l’Union africaine, l’UNION Européenne, la plus part des pays de la communauté internationale. La CEDEAO qui est notre organisation de la sous-région prendra nécessairement des sanctions ciblé  vis-à-vis de certains responsables de ce qui s’est passé », a-t-il conclu.

 

Kataco Katom          

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