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ARCHIVE - La hausse des taux d'intérêt et l'expansion des volumes d'activité ont entraîné une croissance substantielle des bénéfices des banques africaines. Photo: picture alliance / Watson Ofumeli/dpa

Finances/BEI : Les banques africaines font preuve de résilience

C’est la conclusion d’une enquête intitulée « La finance en Afrique », publiée par la Banque européenne d’investissement.

Le secteur bancaire en Afrique a fait preuve de résilience, ces dernières années, malgré un environnement difficile. C’est la conclusion d’une enquête intitulée « La finance en Afrique », publiée par la Banque européenne d’investissement (BEI), bras financier de l’Union européenne (UE).

Présentées fin septembre à Lusaka, capitale de la Zambie, les principales conclusions de l’édition 2023 de cette enquête apportent « un éclairage unique sur l’évolution du paysage financier sur le continent africain », a indiqué la BEI.

« Les indicateurs du secteur bancaire ont fait preuve de résilience ces dernières années et la rentabilité s’améliore. Toutefois, les banques demeurent préoccupées par le coût et la disponibilité des financements et envisagent de resserrer les conditions de crédit, sans pour autant renoncer à leur souhait d’augmenter leur activité de prêt », a indiqué Debora Revoltella, économiste en chef de la BEI.

L’enquête comprend « pour la première fois » un indice des conditions financières créé pour l’Afrique. Cet indice révèle que les conditions financières se sont durcies au cours des deux dernières années à mesure que les taux d’intérêt grimpaient et que les taux de change fléchissaient. L’indice complémentaire de la BEI relatif à la gravité de l’effet d’éviction, qui rend compte du degré de concurrence entre les emprunteurs privés et les pouvoirs publics nationaux pour obtenir des prêts bancaires, montre que la tendance à l’éviction reste forte.

Malgré ces défis, l’enquête de cette année démontre la remarquable résilience des banques africaines. La hausse des taux d’intérêt et l’expansion des volumes d’activité ont entraîné une croissance substantielle des bénéfices. Toutefois, le coût des devises étrangères et les dépenses liées à l’émission d’obligations en devises fortes constituent des défis persistants.

Bien que les prêts non productifs continuent d’être préoccupants, une tendance positive se dessine avec la diminution des prêts aux entreprises et aux PME qui sont en cours de restructuration ou qui font l’objet de moratoires. Une analyse spécifique figurant dans le rapport souligne que les entreprises dirigées par des femmes présentent des pratiques de gestion de qualité supérieure et une plus grande propension à l’innovation. Cette constatation souligne l’importance de favoriser la diversité au niveau des postes de direction au sein du secteur bancaire africain.

« Notre analyse montre que les entreprises bien gérées sont plus susceptibles d’avoir des femmes à leur tête. Les entreprises dirigées par des femmes sont plus enclines à investir dans l’innovation, à exporter des biens et des services et à offrir des formations à leur personnel. Notre enquête auprès des banques africaines révèle également que les prêts aux entreprises dirigées par des femmes sont plus susceptibles d’être remboursés », a ajouté Debora Revoltella.

L’enquête souligne en outre que les banques africaines restent exposées aux risques climatiques physiques en raison des encours sur les entités souveraines et les secteurs d’activité. Le rapport préconise de recourir à des pratiques de financement durables pour atténuer efficacement ces risques.

 

Avec dpa-news

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