Guinée/Education: La chicha est la substance la plus consommée par les élèves de 15 à 18 ans (Enquête)

L’Institut Itinérant de Formation et de Prévention Intégrées contre la Drogue et Autres Conduites Addictives (IIFPIDCA) a organisé ce mercredi 24 Avril 2024 à Conakry, un atelier de présentation sur les résultats de l’enquête nationale 2023 sur la consommation des substances chez les élèves des écoles secondaires de la Guinée.

C’est le résultat d’un travail d’enquête réalisée sous l’appui technique de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC). Elle s’est déroulée du 20 février au 10 Mars 2023 dans les établissements scolaires privés et publics qui ont un programme d’étude formel régulièrement approuvé par le ministère de l’Enseignement Pré-universitaire et de l’Alphabétisation de Guinée.

Selon le résultat publié par l’IIFPIDCA, au moins 4236 élèves ont participé à cette étude dont l’âge moyen des élèves était de 15 à 18 ans. Les filles représentaient 56,92% de l’échantillon. D’une manière générale, la chicha est la substance la plus expérimentée par les élèves (23,87%), suivi de l’alcool (15,77%), le tabac (12,98%), le cannabis (3,80%), les substances inhalées (1,94%)

Dans son discours, le Directeur général de l’IIFPIDCA, Dr Thierno Bah, a précisé que  cette enquête a pour principal objectif, de fournir une estimation de la prévalence de consommation de drogues et de substances psychoactives en milieu scolaire en Guinée.

« Mais de façon spécifique, il s’agit de définir les caractéristiques sociodémographiques de l’échantillon, d’estimer la prévalence de la consommation de substances chez les jeunes de 15 à 18 ans, de déterminer les facteurs de risques de l’usage de substances chez les jeunes et de déterminer les facteurs explicatifs de la consommation de drogue au cours de la vie des élèves. »

Pour lui, les facteurs explicatifs de la consommation de substances chez les élèves en Guinée sont entre autres, le sexe de l’élève, la région de résidence de l’élève, le niveau d’éducation de la mère, l’établissement des règles à la maison par les parents, l’assiduité aux cours, le fait de penser être un raté, la perception de ses capacités intellectuelles, les bagarres de groupe, le mauvais rendement à l’école, le fait de s’être engagé dans le sexe et regretté le lendemain.

De son côté, le chef de cabinet du ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche scientifique et de l’innovation, Dr Thierno Hamidou Bah a tenu à interpeller chacun des participants sur la nécessité de combattre la consommation des substances à tous les niveaux y compris dans les familles.

« Aujourd’hui nous ne devons pas passer outre notre responsabilité sociale. Celle de veiller à ce que tous ensemble nous fassions de cette problématique non pas celle que nous venons traiter seulement en atelier dans les hôtels et après la partie communication, c’est fini, on n’en parle plus parce que le problème est réel. Que chacun de nous dans sa famille s’y mette afin de lutter contre la consommation des substances psychoactives », a-t-il martelé.

 

Ibrahima Limbita Camara