Selon la délégation de l’UE à Monrovia, l’accord signé entre les deux parties prévoit 56 millions d’euros d’aide budgétaire directe ainsi que sept millions d’euros supplémentaires pour des mesures complémentaires visant à renforcer la gestion et la transparence des finances publiques.
Lors de la signature de l’accord, l’ambassadrice de l’UE à Monrovia, Nona Deprez, a affirmé que ce soutien budgétaire direct reflétait la confiance de l’UE dans l’engagement du Liberia pour les réformes, la transparence fiscale et une meilleure gouvernance.
Les sept millions d’euros permettront de fournir une assistance technique ciblée pour améliorer les systèmes de budgétisation, d’audit et de mobilisation des ressources nationales. Cette enveloppe renforcera également la capacité des organisations de la société civile à demander des comptes au gouvernement et au corps législatif.
« Alors que certains partenaires reviennent sur leurs engagements, l’UE reste ferme et tient ses promesses à l’égard du peuple libérien. C’est vraiment louable », a déclaré le ministre libérien des Finances, Augustine Kpehe Ngafuan, faisant allusion aux récentes limitations d’aides décidées par les Etats-Unis.
Le Liberia s’est engagé, selon une note du FMI de février 2025, à créer une marge de manœuvre budgétaire en mobilisant les recettes intérieures et en rationalisant les dépenses, en remédiant aux faiblesses du secteur financier et en s’attaquant aux lacunes de la gouvernance.
En mars, la Banque mondiale, a lancé au Liberia le projet GREAT, une initiative de 30 millions de dollars pour réformer la gouvernance et améliorer la redevabilité. Le même mois, elle a publié un rapport appelant le pays à « échapper au piège des ressources naturelles » pour diversifier ses ressources.
Avec dpa-news