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Guinée/Liberté de la presse : Les jeunes journalistes toujours méprisés (Opinion)

À l’instar des autres pays, la Guinée célèbre la journée internationale de la liberté de presse dans des conditions excessivement difficiles, d’un côté, la crise sanitaire due à la COVID19 et de l’autre côté l’arrestation arbitraire et des poursuites judiciaires des journalistes en ignorant la loi 002 sur la liberté de la presse.

Je commencerai ma plume par cette citation de la liberté de presse  qui dit ceci : « la liberté de la presse est l’un des principes fondamentaux des systèmes démocratiques qui reposent sur la liberté d’opinion, la liberté mentale et d’expression ».

La presse guinéenne regorge de nos jours des jeunes journalistes qui se battent nuit au jour pour informer la population guinéenne d’ici et d’ailleurs. Mais hélas, ces jeunes journalistes qui sont la crème de la presse guinéenne sont méprisés par les autorités et utilisés  par les patrons de presse comme des minables. Sans aucune assistance financière ni sociale, ils sont sur tous  les fronts, des fois même à la quête des miettes pour leur survie.

C’est ce qui a d’ailleurs, poussé certains jeunes à créer leurs propres entreprises de presse pour qu’en fin d’être libre. C’est pour cela je lance un appel aux organisations des droits de l’homme à faire un tour dans des rédactions pour s’enquérir des réalités de l’utilisation de l’homme par l’homme.  » Toi qui dénonces, c’est toi qui dénoncas respect pas par la loi ».

Cependant, comme il s’agit bien de la journée internationale de la liberté presse, je profite de cette occasion de dénoncer les maux dont souffrent ces jeunes Boeing qui nourrissent les patrons de presse et offre une audience à son media sans rien gagner au retour. S’agissant de l’autorité de régulation des médias, la  » honte Autorité de comme communication « , hé hé je m’excuse la Haute autorité communication (HAC), qui ai oublié sa mission de régulation et qui reste muette sur les exactions et les arrestations arbitraires que subissent les jeunes journalistes.

Sans aucune réaction, la loi 003 / CNT /2020 a été remplacée par la loi .2010.03/CNT de juin 2010 régissant la composition et les fonctions de la Haute autorité de la communication (HAC), une loi qui donne au Président Alpha Condé le pouvoir de choisir le chef de l’organe de régulation des médias. Ce qui constitue une mainmise du pouvoir sur les médias.

Pour accompagner cette restriction, le nouveau président de cette institution entouré de ses soldats se fixe comme objectif  d’éliminer certains jeunes directeurs de publication, qu’il (HAC) appelle ça  » assainir le milieu de la presse ». Comment peut-on qualifier quelqu’un qui a fait plus de 5 ans dans le métier de journalisme d’un menuisier ou plombier ? J’appelle ça de l’abomination !

En ce jour de la journée internationale de la liberté de presse, au lieu que les présidents des associations professionnelles de la presse se limitent à une simple déclaration, ils doivent organiser des marches pacifiques pourquoi pas une manifestation pour dénoncer les menaces et les exactions que subissent les hommes de médias en Guinée. Mais ils ne pourront rien, après tout ils mangent avec ces hauts commis de l’État, au finish quelques billets dans la poche. Si ce n’est que cela, en vérité nous devons faire une révolution générationnelle enfin que les jeunes journalistes puissent changer l’image opprimée de la presse guinéenne.

En un mot comme en mille, disons-le clairement que le recul de la liberté de presse qui prévaut en Guinée trouvent ses origines non seulement au niveau du gouvernement mais c’est entretenu par les responsables des associations professionnelles de la presse et la HAC.

Je ne peux terminer sans rendre un vibrant hommage à tous les journalistes qui se battent nuit au jour malgré les maigres moyens à alimenter les rédactions et informer les citoyens à la minute. Ceux  qui sont disparus que leurs âmes reposent en paix ! Âmen !

Le pays fait pitié ! Les jeunes journalistes aussi font plus pitié que le pays.

Bonne fête à tous les jeunes journalistes et directeurs de publication !

Cherif Djiba Sano, journaliste

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