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ARCHIVE - En Afrique, la SSR fait face à des défis majeurs, notamment des normes socioculturelles restrictives, des taux de grossesse précoce élevés et un accès limité aux services de soins sexuels et procréatifs. Photo: Jürgen Bätz/dpa

Santé sexuelle et reproductive/Afrique : Investir dans la SSR réduit la pauvreté (étude allemande)

Dans de nombreux pays africains, les jeunes rencontrent des obstacles à accéder à des services de santé sexuelle et reproductive (SSR).

Les investissements dans l’autodétermination reproductive des jeunes en Afrique renforcent les droits individuels et contribuent à briser la pauvreté structurelle, selon une récente étude menée par la Fondation allemande pour la population mondiale (DSW) et l’Institut berlinois pour la population et le développement. Intitulée « Renforcer les droits, mettre fin à la pauvreté », cette étude a été réalisée à partir de données et d’entretiens avec des jeunes militants d’Éthiopie, du Kenya, de Tanzanie et d’Ouganda. Le droit de décider librement de sa sexualité et de sa planification familiale constitue un levier central dans la lutte contre la pauvreté en Afrique, a souligné l’Institut berlinois, relayant les résultats de l’étude.

L’accès à la santé et aux droits sexuels et reproductifs (SDSR) ouvre, en particulier pour les jeunes femmes et les filles, de réelles perspectives en matière d’éducation, d’emploi et, par conséquent, d’une vie saine, autonome et indépendante sur le plan économique, a-t-on affirmé. Les acquis réalisés ces dernières années en Afrique en matière de SDSR sont menacés par le retrait de bailleurs de fonds internationaux comme l’USAID, ainsi que les réductions prévues dans le budget fédéral de l’Allemagne, deuxième bailleur de fonds humanitaire mondial.

« Les pays européens doivent contribuer à combler le vide laissé par le retrait des États-Unis »

Dans ce contexte, l’étude lance un appel pressant à la coopération allemande au développement : les investissements dans la SDSR – y compris dans la lutte contre le VIH et le sida – ne doivent pas être réduits, mais au contraire renforcés de manière ciblée. « Les pays européens doivent contribuer à combler le vide laissé par le retrait des États-Unis », plaide Colette Rose, coordinatrice de projet en démographie internationale à l’Institut berlinois et coauteure de l’étude.

Des projections montrent que dans seulement cinq pays africains, jusqu’à 9,3 millions de décès supplémentaires dus au sida pourraient survenir dans les 15 prochaines années, si l’on n’investit pas suffisamment dans la prévention, l’éducation et la prise en charge. « Partout dans le monde, nous constatons que des mouvements anti-genre et anti-droits se mobilisent délibérément contre les droits des femmes et des groupes marginalisés. En ces temps, il enverrait un signal désastreux que de réduire les financements consacrés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs », avertit Angela Bähr, directrice des programmes de la DSW. « L’Allemagne doit montrer sa position dès maintenant », a-t-elle dit.

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