Le 25 janvier 1971 -25 janvier 2018, cela fait 47 ans jours pours jours que plusieurs cadres guinéens ont été pendus à Conakry par le régime Ahmed Sékou Touré.
Ce jeudi 25 janvier, l’Association des Victimes de Camp Boiro a commémoré à travers la lecture du saint suivi d’une marche pacifique, les 47èmeanniversaires de la pendaison de leurs parents, proches et mais en présence de certains rescapés qui ont vécu des tortures dans la prison du camp Boiro.
D’après le témoignage d’une victime qui préfère l’anonymat, ils ont subits des tortures au camp Boiro.
« Dans ce camp, il y avait une chambre qu’on appelait cabine technique, une tête de mort, il pouvait arriver un moment, c’est comme s’il mettait le feu sur nous momentanément. Ici quand tu es là, à ce niveau au milieu de la prison, la pluie et le soleil vont te frapper, parfois on voit les vers marchés sur ta plaie mais rien ne va changer ».
II n’y avait aucun entretien, quand tu sors de la cabine technique avec des blessures pourrissent, vous pouvez même voir les vers marchés sur ton corps. Quand une personne décède, il vient informer la garde de jeter ce cadavre dans un puits et mettre des cailloux, il y avait pas d’enterrement ».
« Donc c’était un point où vous passez pour aller au bloc, parce qu’une fois à l’intérieur c’est la mort. Ici les gens étaient sans statut juridique et politique, quand tu es rentré, tu es oublié, seule la chance et miracle qui va t’aider à sortir ici vivant, moi j’étais étudiant, je suis de Fria, ils m’ont arrêté puis m’envoyer au camp Boiro, il y a un qui venait me torturer chaque fois, un jour, il a branché le courant sur mon pénis, anus et sur ma langue avant de cacher mes deux pieds, depuis ça, je n’ai, pas puis avoir d’enfant ».
Plus loin, la victime ajoute ceci : « j’ai vécu toute sorte de torture, beaucoup de mes amis ont été enterré vivant dans un puits au camp Boiro. Alors depuis ça, je ne vois rien aujourd’hui, je suis à la maison aveugle sans soutien.» raconte avec un désespoir une victime
Ibra Tènèka Camara