Après leur sortie médiatique le 22 juillet dernier à Conakry, l’Union pour la Défense des Sinistrés de Souapeti(UDSS) était à nouveau ce lundi 19 Août 2019 devant les journalistes pour expliquer l’évolution du dossier entre les déguerpis de trois zones (Tènè, Sougokourou et Labayah).
Selon Oumar Aissata Camara porte-parole de l’UDSS, une lettre a été adressée à la direction du projet le 15, juillet qui n’a été répondu que le 02 août.
« Dans cette réponse, nous avons constaté certains passages qui a inquiété certains parmi nous. Nous avons refusé cette requête. Nous sommes parti au nombre de 20 personnes et nous avons été reçu à la direction, une réunion qui a duré de 16h à 22h 40 minutes. Au cours de cette rencontre, nous avons expliqué aux hauts dignitaires de ce projet les points de revendications à savoir: les bâtiments construits n’étaient pas de taille et ils ne répondent pas à l’attente des populations déguerpies, les arbres fruitiers abattus doivent être remboursés. En réponse, les cadres du projet ont indiqué que certains n’étaient pas au courant de tous ces points de revendication. De privilégier le dialogue et surseoir aux sorties médiatiques. Que nous allons sur le site pour faire un constat et sensibiliser », déclare-t-il.
Plus loin, Oumar Aissata Camara a souligné qu’en guise de transport pour se rendre sur le site, la délégation de l’UDSS a reçu 19 millions gnf et 20 personnes ont été désignées pour se rendre dans ces trois zones impactées.
« Sur le site, nous avons commencé par le constat alarmant avant la sensibilisation. Mais pendant qu’on faisait ce constat, nous avons reçu une autre information venant de la sous-préfecture soi-disant que les occupants de ces zones doivent se préparer pour aller là où on a construit. Et cette information a semé la panique dans la cité. On a saisi le sous-préfet, il nous renvoie vers la direction du projet qui, à son tour nous a confirmé l’information. On les a fait savoir qu’ils ont trahi leurs paroles données. Ils nous disent que si les occupants ne quittent pas, les Chinois vont se fâcher, » explique-t-il.
Fanta Kamano