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« Ce n’est pas gaité de cœur qu’on casse les maisons des citoyens », soutient le ministre Ibrahima Kourouma

Le ministre de la Ville et de l’Aménagement du territoire, Dr. Ibrahima Kourouma a, à l’occasion de la traditionnelle conférence de presse hebdomadaire initiée par le gouvernement  qu’il a  animée ce lundi, 13 janvier, a répondu à certaines  inquiétudes des journalistes. Lisez !

Sur l’existence des  démarcheurs ?

Le Ministre : « Nous sommes dans un pays à  société libérale.  Les gens sont libres d’exercer  le métier qu’ils veulent pourvue que ça ne fait pas entorse à la loi. Si quelqu’un décide d’être démarcheur,  il est libre. On ne peut pas les demander pourquoi ils leurs activités ».

Sur la récupération des domaines de l’Etat ?

Ce n’est pas gaité de cœur qu’on casse les maisons des citoyens. Je suis un état humain, ce sont des investissements que les gens font. Mais face à l’humanisme, il y a la loi.

Je rappelle qu’il y a plusieurs raisons qui nous poussent à casser qui sont entre autres :

La première raison, c’est pour  sécuriser la population. Si on avait entrepris la démolition des points critiques à Conakry, chaque saison des pluies, on n’aurait pas pu décompter tous les morts. Notamment dans les éboulements mais aussi  les eaux de ruissellements.

Si je prends l’exemple du secteur CBG où on enregistrait des morts chaque saison des pluies, pour ouvrir le passage des eaux, la maison de ma maman n’a pas été épargnée. Aujourd’hui, tous ceux qui  habitent cette zone n’ont plus de problème. C’est pour dire qu’on ne casse pas les maisons parce qu’on veut casser. Mais, on les casse pour améliorer les conditions de vie des populations.

Deuxième raison,  chacun doit prendre les dispositions de façon consciencieuse pour ne pas occuper un domaine appartenant à l’Etat. Qu’on dise qu’on ne savait, oui, c’est possible. Mais si l’Etat  veut récupérer son domaine, il le récupère.

Pour les indemnisations,  on ne le fera que pour des personnes légalement  installées sur un terrain appartenant à Etat. En ce moment, on indique où ils doivent partir ou on donne l’argent.

Nous ne sommes  en mesure aujourd’hui,  de dire que toutes personnes que nous  allons dégager, nous allons les indiquer où ils doivent partir. Parce que en les indiquant un lot, on indique un domaine de l’Etat.

Pour l’achat des terrains ?

Tout document, tel que soit l’échelle qui est donné à un terrain, il faut d’abord que ça soit  sur un domaine aménagé et reconnu par le Ministère  de la Ville et de l’Aménagement du territoire. Parce que tout document qui n’est pas issu d’un aménagement  ne peut pas bénéficier d’un titre foncier. C’est la condition sinéquanun, il faut qu’il ait le numéro de la parcelle et, ça ne peut être fait que si le terrain est aménagé. En plus, que l’aménagement soit validé par notre Ministère.

Si vous payez un terrain avec quelqu’un qui ne soit  pas issu d’un aménagement, lorsque vous allez arriver au niveau  de la Conservation officielle pour avoir le titre, il sera rejeté  parce que la Direction d’aménagement du territoire urbain. Si cette dernière ne valide pas un aménagement, c’est qu’il n’est pas autorisé. Soit la zone est un domaine de l’Etat ou une zone où on ne doit pas construire.

 

Mouctar  Diallo

 

 

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