» Le retrait de l’OIF n’a aucune incidence sur le processus électoral guinéen » dixit Me Salif Kébé

Le communiqué de l’OIF annonçant le retrait de l’institution du processus électoral guinéen a été diversement apprécié dans le paysage politique. Si l’opposition politique et le FNDC affichent des rires jaunes pour saluer la décision de l’OIF, le président de la CENI, principal partenaire d’une mission-OIF qui a travaillé sur (les aspects opérationnels et informatiques) est resté serein et réaliste, affirmant que ce retrait de l’OIF ne présente aucune incidence, aucun impact sur le cours du processus électoral guinéen.

Me Salif Kebe s’est interrogé sur quel processus se retire-ton, après les experts de l’oif et de la CENI aient élaboré ensemble un rapport dont la remise officielle était prévue pour le 16 mars 2020. Et sur l’attitude pas surprenante de cette institution-relais de la France, le président de la CENI est catégorique « Cela n’a aucune incidence sur le processus électoral. Nous avons fait un travail ensemble et nous avons fini… Par la suite, ils ont élaboré un rapport dont nous détenons copie. Ce rapport explique clairement ce qu’il en est. Maintenant, s’ils trouvent qu’il y a un problème dans le fichier que les Guinéens doivent régler entre eux, cela n’est pas une incidence qui doit freiner le processus électoral en cours. C’est à cause du processus électoral que la remise du rapport a été reportée pour le 16 mars 2020. Il faut bien comprendre le communiqué de l’OIF. Il faut le comprendre et ne pas le prendre sous l’angle politique guinéen et l’interpréter autrement. Je sortirai un communiqué pour féliciter l’OIF pour le bon travail que ses experts ont fait avec nous ; puisse qu’ils sont d’accord que la remise soit faite le 16 mars 2020 après les élections. Ce n’est pas l’OIF qui mène le processus électoral en Guinée mais plutôt, c’est la CENI et cela n’a pas d’incidence » a-t-il souligné.

Et quand l’OIF pose comme condition d’un partenariat suivi « le consensus sur le nombre d’électeurs négocié par toutes les parties prenantes », la CENI et les autorités nationales y voient immixtion dans les affaires d’un Etat indépendant et d’une République souveraine, seul gestionnaire de son destin. La Guinée des patriotes et des vrais citoyens a rendez-vous avec l’histoire.

Ben Daouda Sylla