Guinée/Polio : Une riposte s’organise à l’échelle nationale !

Ladite campagne sera lancée ce 26 février et s’étendra jusqu’au 1^er mars 2021. Elle consistera à vacciner des enfants de 0 à 59 mois contre la poliomyélite dans les 20 districts sanitaires régionales de Boké, Conakry, Kindia, Labé et Mamou. Aux dires des autorités en charge de la santé publique du pays, la notification de 43 cas sur le sol guinéen aurait amené à ces dernières à engager une nouvelle riposte contre cette épidémie.

A en croire la Coordinatrice nationale adjointe du Programme élargi de vaccination, Dr Samah Yombouno, en 1988 la Guinée avait pu bouter ladite maladie hors de son territoire. « On a eu notre premier certificat de lutte contre la poliomyélite. Mais malheureusement, il y avait le poliovirus tout autour de nous, surtout au Nigéria, donc la Guinée n’a pas été épargnée par rapport à l’importation du poliovirus…. Ainsi, nous sommes rentrés dans une série de campagnes de vaccination au cours d’une année. Cela a permis d’arrêter cette circulation du poliovirus. Il nous reste le dérivé. Et je pense que cette fois-ci, nous allons arriver à bouter ce dérivé hors de notre territoire mais aussi sur le continent africain », a souligné la Coordinatrice nationale adjointe du Programme élargi de vaccination, Dr Samah Yombouno.

Pour parvenir à l’éradication de cette épidémie, l’adhésion de la population est primordiale. « Nous savons qu’il y a des forces du mal. Et pour vaincre ces forces du mal, il faut absolument qu’il y ait une vaste communication, afin que la communauté puisse comprendre les avantages de la vaccination », a de son côté fait savoir Dr Aïssatou Diallo, directrice nationale adjointe de lutte contre les grandes endémies et la maladie au ministère de la santé.          Expliquant pour sa part la mode d’affection, le représentant du ministre de la santé, Dr Bachir Kanté de faire remarquer ceci : « Lorsque vous avez dans un cercle d’enfants qui sont déjà vaccinés et d’autres qui ne sont pas, il suffit que ces derniers soient en contact avec les selles d’un enfant qui a déjà le virus au niveau de son intestin pour pouvoir contracter la maladie », a-t-il expliqué.

Poursuivant, il a renchéri ceci : « puisque la poliomyélite sauvage n’existe plus, ce sont des différentes formes qui sont en train de circuler maintenant. Donc les enfants peuvent s’infecter parce qu’ils n’ont pas été vaccinés, c’est la raison pour laquelle, on doit continuer à vacciner les enfants. Lorsqu’il y a un seul enfant qui n’a pas reçu sa dose, il peut prendre la maladie. Mais lorsque tout le monde est vacciné, la chaîne est coupée. Mais lorsqu’un seul n’est pas vacciné, il peut créer la survenue de cette maladie », a-t-il précisé.

Le Coordinateur des partenaires techniques et financiers, Dr Ebeng Rossald de rappeler de son côté que l’éradication du poliovirus sauvage sur le continent africain a été célébrée le 20 août 2020 dernier. « Mais cependant, tout le monde a été surpris que nous sommes en train de faire encore la campagne contre la poliomyélite, cela veut dire qu’il existe autres formes de poliovirus qui continuent à nous faire de problèmes au niveau des enfants », a-t-il conclu.

Richard TAMONE pour Guineequotidien.com