En juin 2020, le gouvernement fédéral allemand a publié la stratégie nationale hydrogène, prévoyant, outre la création d’un marché local de l’hydrogène, la promotion de coopérations internationales dans ce secteur, a-t-on rappelé. Dans ce contexte, le MAE allemand déploie des « bureaux » pour la politique étrangère de l’hydrogène dans des pays « revêtant une importance stratégique », a-t-on indiqué. « La diplomatie énergétique dans le domaine de l’hydrogène dévoile les opportunités d’une transition énergétique mondiale », a-t-on relevé.
Le bureau germano-nigérian de l’hydrogène a dispensé, du 9 au 11 novembre à Abuja, une formation « Power-to-X » (conversion des énergies renouvelables en hydrogène) à des responsables nigérians. Ce bureau a pour objectif de mettre en relation les responsables, experts et entreprises des deux pays, et de proposer des conseils techniques concernant les opportunités et les défis de l’économie hydrogène.
La coopération entre l’Allemagne et le Nigéria dans ce domaine constitue un élargissement de leur partenariat énergétique datant de 2008, selon le MAE allemand. En Allemagne, l’hydrogène joue un rôle prépondérant pour la transition énergétique. Le pays aura besoin de grandes quantités d’hydrogène afin d’atteindre la neutralité climatique, d’ici 2045. Cette source d’énergie permet en effet une production industrielle et une circulation des poids lourds respectueuses du climat.
« L’hydrogène peut être produit presque partout dans le monde. Notre politique étrangère en matière d’hydrogène vise justement à saisir cette opportunité tout en minimisant les risques découlant des mutations de la politique énergétique qui touchent le monde entier », a déclaré le ministre fédéral allemand des Affaires étrangères Heiko Maas, lors du « Dialogue de Berlin sur la transition énergétique » (Berlin Energy Transition Dialogue), organisé le 16 mars 2021.
Avec dpa-news