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Au Burkina Faso, la mobilisation générale contre « le terrorisme » est prolongée d’un an

Le Burkina Faso dirigé par un régime militaire depuis 2022, a décidé de prolonger d’un an la « mobilisation générale » pour lutter contre les groupes jihadistes qui ensanglantent ce pays, selon un document officiel consulté jeudi par l’AFP.

« Le gouvernement du Burkina Faso, au regard de la situation sécuritaire qui prévaut sur le territoire national a décrété la mobilisation générale » pour un an par un décret du 19 avril 2023, rappelle le texte. Ce décret expirant le 18 avril, il a été décidé de le « proroger » d’un an « afin de consolider les acquis et de poursuivre la lutte contre le terrorisme dans notre pays ». La prolongation permet selon les autorités « de continuer la mobilisation des ressources, de restaurer la sécurité et assurer la protection des populations et de leurs biens contre la menace et les actions terroristes ».

Le décret de 2023 signé par le capitaine Ibrahim Traoré arrivé au pouvoir par un coup d’Etat le 30 septembre 2022, stipulait que, outre les membres des forces de défense et de sécurité, en activité ou non, « les jeunes gens de 18 ans ou plus, non membres des forces armées nationales, physiquement aptes », seront « appelés à s’enrôler selon les besoins exprimés par les autorités compétentes ».

Par ailleurs, soulignait un des quatorze articles du décret, « les populations peuvent également s’organiser, sous l’encadrement des forces de défense et de sécurité pour défendre leur localité contre toutes formes de menaces notamment les groupes terroristes ». Il stipulait aussi que « les droits et les libertés individuels et collectifs garantis par les lois et règlements peuvent dans certains cas être restreints ou limités ».

Plusieurs personnalités burkinabè ayant exprimé une voix discordante de celle du régime ont récemment été arrêtées ou enlevées.

Le Burkina Faso est confronté depuis 2015 à des violences jihadistes attribuées à des mouvements armés affiliés à Al-Qaïda et au groupe Etat islamique, ainsi qu’aux représailles attribuées aux forces armées et leurs supplétifs, qui ont fait quelque 20.000 morts et deux millions de déplacés.

Le 21 mars, en visite à Ouagadougou où il a rencontré le capitaine Traoré, Volker Türk, Haut commissaire de l’ONU aux droits humains, avait jugé la situation sécuritaire au Burkina Faso « plus qu’alarmante » et la situation humanitaire « déchirante ».

 

Avec AFP

 

 

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