Afrobarometer a organisé une rencontre ce vendredi 30 août 2024 à Conakry, pour présenter les résultats de sa dixième ( 10ème) série d’enquêtes nationale en Guinée dans le volet des perceptions des Guinéens sur les enjeux de l’environnement et du climat.
Cette rencontre d’un jour, a connu la présence de plusieurs responsables du Ministère de l’environnement et du développement durable, une représentante de la haute autorité de la communication et des partenaires techniques et financiers.
Selon, le Chargé de communication pour l’Afrique francophone d’Afrobarometer Hassana Diallo, le réseau s’étend sa couverture à environ 42 pays africains et aborde un large éventail de sujets d’intérêt spéciaux dont entre autres : le réchauffement climatique, la santé sexuelle et reproductive, le coût de la vie, la migration et le commerce transfrontalier, l’accès à la justice, la démocratie, la gouvernance et le bien-être économique.
« notre processus de collecte de données adhère à des normes méthodologiques rigoureuses, notamment des entretiens en face-à-face avec des répondants sélectionnés au hasard. La taille des échantillons de 1.200 à 2.400 répondants âgés de 18 ans et plus, représentant les caractéristiques démographiques de chaque pays, atteint ou dépasse les normes mondiales en matière de recherche sur l’attitude du public », a-t-il ajouté.
Pour sa part, Docteur Aliou Barry participant, a indiqué que ces résultats demontrent qu’il y a une différence en terme de conséquences d’effets du changement climatique dans notre pays.
« Il y a deux (2) régions qui sont fortement touchées par les sécheresses et des mauvaises récoltes dans entre autres : la Moyenne Guinée et la Haute Guinée d’après ce qu’on a collecté dans les données émises par les citoyens . »
« Une bonne partie de la Basse Guinée, ce sont les inondations dûes aux actions quotidiennes des citoyens et les effets des industries extractives qui contribuent justement à avoir un impact négatif sur le changement climatique »a-t-il dit.
Pour sa part, le Directeur Directeur National des pollutions, nuisances et changements climatiques, Ibrahima Sory Cissé,a rappelé que l’Afrique fait face à deux paradoxes dans la lutte contre le dérèglement climatique en dépit de son potentiel en source d’énergie renouvelable, son accès aux services énergétiques de base est le plus faible.
« Aussi tout en contribuant le moins aux émissions globales de gaz à effet de serres, il paie le plus lourd tribut des effets néfastes des changements climatiques. Nous estimons qu’il faut corriger cette injustice climatique qui ne saurait perdurer et promouvoir une transition équitable tout en tenant dument compte des personnes dont les moyens de subsistances et les emplois seraient négativement affectés par les changements structurels »déplore-t-il Monsieur Ibrahima Sory Cissé
Mamadou Bhoye Diallo pour Guineequotidien