L’Allemagne est engagée à porter le financement international de la biodiversité à 1,5 milliard d’euros par an d’ici 2025.
En 2023, le gouvernement fédéral allemand a alloué 1,36 milliard d’euros à la conservation des espèces et des écosystèmes dans les économies en développement et émergentes notamment en Afrique, en Amérique latine et en Asie, soit une augmentation de plus de 450 millions d’euros par rapport à 2022. L’information a été communiquée par le ministère fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ) et le ministère fédéral de l’Environnement, de la Protection de la Nature, de la Sûreté nucléaire et de la Protection des Consommateurs (BMUV).
Ces fonds sont utilisés pour soutenir les pays du monde entier dans la protection, la restauration et la gestion durable des tourbières, des forêts, des océans et d’autres écosystèmes vitaux, a-t-on indiqué. Ces zones naturelles possèdent une capacité immense de stockage du carbone et jouent un rôle crucial dans l’atténuation du changement climatique et la préservation de la biodiversité. De plus, elles fournissent des moyens de subsistance aux communautés locales, a-t-on souligné.
L’an dernier, 1,04 milliard d’euros de fonds budgétaires ont été alloués à des projets convenus entre le BMZ et ses pays partenaires en Afrique, en Asie et en Amérique latine, ainsi qu’à des contributions aux fonds multilatéraux pour le climat et l’environnement et aux banques de développement.
Cela représente une augmentation de plus de 340 millions d’euros par rapport à l’année précédente. L’une des raisons de cette hausse est que le BMZ, en collaboration avec ses partenaires, veille désormais à ce que la protection et l’utilisation durable de la nature soient intégrées dès le début dans les projets de développement agricole et urbain.
Avec ces fonds, le BMZ soutient, par exemple, plus de 900 zones protégées couvrant ensemble une superficie de 2,5 millions de mètres carrés, soit plus de six fois la taille de l’Allemagne. Il appuie également des partenariats commerciaux afro-européens qui exploitent la biodiversité locale et sa gestion durable, par exemple en utilisant des matières premières et des ingrédients naturels pour des produits alimentaires de haute qualité, des cosmétiques et des produits pharmaceutiques.
« À travers le financement international de la biodiversité, nous soutenons nos pays partenaires du Sud global dans la réalisation des objectifs de conservation. De cette manière, nous contribuons à préserver les services écosystémiques pour les populations et à améliorer concrètement les conditions de vie locales », a déclaré la ministre fédérale de l’Environnement, Steffi Lemke. « La biodiversité est le fondement de la vie humaine. Des écosystèmes sains garantissent notre approvisionnement alimentaire, purifient l’air, nous fournissent de l’eau potable et constituent la pierre angulaire des économies fonctionnelles », a-t-elle souligné.
En 2022, le chancelier fédéral Olaf Scholz s’est engagé au nom de l’Allemagne à porter le financement international de la biodiversité à 1,5 milliard d’euros par an d’ici 2025. Les 1,36 milliard d’euros mis à disposition en 2023 « montrent que le gouvernement allemand a fait un pas vers la réalisation de cet engagement », ont affirmé le BMZ et le BMUV.
Avec dpa-news