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Entag Marché : Encore le journaliste Aboubacar Camara violemment agressé par des gendarmes

Entag Marché, le journaliste du journal L’INDEXEUR, Aboubacar Camara a été victime d’une grave agression par des gendarmes dans la nuit du 06 au 07 juin 2019. Le Syndicat des professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) se joint à sa rédaction pour condamner fermement une attaque infondée et demander au gouvernement guinéen de rétablir un environnement sécurisé pour les journalistes dans le pays.
Accusé d’incitation à la haine pour avoir publié un article dans le journal L’INDEXEUR, l’article a été publié dans le N°139 du jeudi 30 mai 2019, un article titré : ‘’Société : excédés par les mauvaises odeurs d’une usine, « ces méchants peulhs nous tue en complicité avec nos dirigeants »’’.
Habitant du quartier Entag Marché, le journaliste Aboubacar Camara et ses voisins du quartier sont en colère et font entendre leur voix. Se plaignant des odeurs nauséabondes en provenance de l’usine BINOU alimentation (traitement des poulets en porté), ils ont manifesté dans les rues du quartier le mercredi 29 mai 2019 au matin. Et étant journaliste, il a décidé d’écrire un article sur cette usine et son propriétaire.
Le jeune journaliste était accusé d’avoir fait la promotion de la haine envers les commerçants peulhs pour les propos parus dans un article publié dans le journal L’INDEXEUR, l’article a été publié dans le N°139 du jeudi 30 mai 2019. Il y écrivait, entre autres, « Aujourd’hui avec la complicité de certains de nos dirigeants, les commerçants peulhs sont partout et dans tous les quartiers, pour transformer ces endroits des zones industrielles et commerciales, comment dans un quartier surpeuplé comme Entag Marché, on peut construire une usine de transformation de poulets, ces odeurs nauséabondes on ne sait pas les effets à long terme, non plus, sur notre santé. Ça fait pitié pour les enfants du quartier Entag Marché ».
Selon un policier de la DPJ, « l’incitation à la haine, à la violence ou à la discrimination est le fait de pousser par son attitude des tiers à maltraiter certaines personnes, en raison de leur origine, de leur religion, de leur sexe ou de leur orientation sexuelle, c’est une infraction : Acte interdit par la loi et passible de sanctions pénales punie par la loi. Si vous êtes victime de ces faits, vous pouvez porter plainte. Certaines associations peuvent aussi porter plainte contre les auteurs présumés de cette infraction. Le procureur peut aussi décider de se saisir de l’affaire », a-t-il précisé.
Le Syndicat des Professionnels de la Presse de Guinée (SPPG) a titré son communiqué « la nausée et les mains sales », dénonçant des pratiques peu déontologiques : « S’appuyant sur un rapport national de la police judiciaire, mais pas sur de véritables la loi de la République statistiques, qui sont interdites, le sujet ainsi traité donne l’impression d’un raisonnement. « Bravo au jeune Aboubacar Camara de faire son travail et de rappeler l’impact des odeurs nauséabondes », félicite le SPPG.

 

Kevin Kerfalla Touré 

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