Liberté de la presse : « cette journée ne doit pas passer sans faire mention sur le traitement des journalistes dans les différents organes en Guinée » Par Ibrahima Limbita Camara

Ce jour 3 mai étant déclaré par l’organisation internationale des Nations unies, ‘’la journée mondiale de la liberté de la presse  » les médias nationaux et internationaux ont célébré cette fête dans les différentes rédactions à cause de la pandémie COVID- 19 qui secoue le monde.

Particulièrement en Guinée, cette liberté est très mal vue par les autorités politiques, malgré les conditions d’insécurité, la presse guinéenne est toujours sur la première ligne pour jouer son rôle comme la stipule la constitution guinéenne en disant ceci « la presse est le quatrième pouvoir ».

À la veille de cette fête, l’organisation pour la défense des médias (Reporter Sans Frontière) a fait une critique acerbe à l’encontre du pouvoir en place en indiquant ceci : « en Guinée, le régime du président Alpha Condé n’est pas tendre envers la presse. Le président tient souvent des propos sévères envers les médias nationaux et internationaux, et les organisations de défense de la liberté de la presse. Les autorités tentent régulièrement de censurer les médias qui critiquent le pouvoir sous des prétextes administratifs ou juridiques.»

«Les journalistes sont assassinés et emprisonnés c’est le cas de Mohamed Koula Diallo de Guinée7, Cherif Bah d’espace TV et Abdoulaye Bah de Guineenews. Suite à leur disparition dans l’exercice de leur métier, le pouvoir d’Alpha Condé avait rassuré l’opinion nationale et internationale de faire la lumière sur la mort de ces journalistes mais depuis rien n’est fait pour en savoir sur ces crimes. Et d’autres sont emprisonnés le cas récent il s’agissait Lansana Camara du site conakrylive.info »

Pendant cette période de Coronavirus, beaucoup de journalistes guinéens ont contracté ce virus maudit à cause de leur dévouement pour ce métier noble mais hélas ce régime d’Alpha Condé cherche toujours à taire les hommes du micro.

Je profite de l’occasion pour souhaiter prompt rétablissement à tous les malades de cette pandémie de COVID-19 à travers le monde.

Cette journée ne doit pas passer sans faire mention sur le traitement des journalistes dans les différents organes en Guinée, il faut retenir que les journalistes reporters sont très mal traités par leurs patrons. Un fait qui risque de faire balancer certains journalistes comme des quémandeurs alors que disait ceci Voltaire “ (un journaliste qui ne dérange pas, est loin d’être journaliste »
J’interpelle les associations de presse de se lever pour la cause du bon traitement des journalistes dans les différentes rédactions.

À cause de tous ces dérapages, la Guinée reste toujours à la queue du peloton dans le classement mondial sur la liberté de la presse. Pour l’année 2020, elle perde (3) points par rapport à la dernière, 110ème au rang mondial tandis qu’en 2019 elle était classée 107ème.

Ibrahima Limbita Camara pour Guineequotidien.com