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Guinée/22 ans de la CPI: la CGCPI déplore les violations de Droits de l’homme par le régime d’Alpha Condé

À l’image des autres pays, la Guinée à travers la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale (CGCPI) a célébré ce vendredi 17 juillet à Conakry à travers  une conférence de presse les 22 ans d’existence de la Cour Pénale Internationale (CPI).

Dans une déclaration lue par Oumou Salamata Bah, ces militants de droits de l’homme ont déploré les violences enregistrées par le pouvoir en place suite aux différentes manifestations contre la nouvelle constitution et un nouveau mandat pour l’actuel locataire de Sekhoutoureyah.

«  Au moment de cette célébration, il faut dire que les guinéens traversent une crise à la fois sanitaire et sociopolitique endémique,  ils sont victimes de cas graves de violations des droits de l’homme, cela se manifeste par l’interdiction du droit de manifestation sur toute l’étendue du territoire national, les arrestations, détentions et poursuites judiciaires contre les citoyens qui s’opposent à l’adoption d’une nouvelle constitution et  à cela s’ajoute au projet de 3ème  mandat pour l’actuel président de la République ».

Abordant la question liée à la crise sociopolitique et sanitaire de la COVID-19 en Guinée, la CGCPI indique que la République de Guinée traverse une crise sans précédent marquée par de graves violations des droits de l’homme depuis le 14 octobre 2019, date du déclanchement de la contestation populaire contre le changement constitutionnel et le projet de 3eme mandat en faveur du président Alpha Condé.

« Le FNDC composé des partis politiques, de syndicats, de membres de la société civile et citoyens engagé, à l’aune de la résistance active et permanente, a lancé plusieurs appels à manifestations pour protester contre toutes les formes de velléités de confiscation du pouvoir. La contestation, plusieurs fois réprimée, a déjà occasionné depuis mi-octobre la mort d’au moins 20 civils et un gendarme. À cette situation, le président Alpha Condé et son entourage ont opté pour un passage en force en adoptant illégalement et frauduleusement une nouvelle constitution qui ouvrira les portes d’une présidence en vie. Ainsi, en lieu et place de renforcer la démocratie et l’État de droit à travers le respect des libertés publiques, le pouvoir en place a utilisé la violence comme moyen de musèlement  et étouffement de toutes formes d’opposition ».

«  C’est ce qui explique les tueries de près d’une quarantaine de Guinéens à Conakry et à l’intérieur du pays, notamment dans la région de Nzérékoré. Le 22 mars dernier, en plein épidémie de COVID-19, le président Alpha Condé a fait organiser un référendum et des élections législatives le plus controversés de l’histoire sociopolitique de la Guinée. Un double scrutin marqué par des dizaines de morts et plusieurs blessés ainsi que des arrestations, de détentions arbitraires, de destruction d’édifices publics et privés. Bon nombre d’observateurs nationaux et internationaux (CEDEAO, UE,  UA, OIF, ONU) ont alerté sur les violations des droits de l’homme qui ont entraîné la mort d’une dizaine de citoyens guinéens, le manque de crédibilité, le caractère non inclusif des élections et le manque de consensus sur le fichier électoral », déplore -t-elle la CGCPI.

 

À noter que la Cour Pénale Internationale a été créée en 1998 pour mettre fin à l’impunité concernant les crimes les plus graves à savoir : les génocides, crimes de guerres, crimes contre l’humanité, crimes d’agression….

 

Ibrahima Sory Camara

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