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Des échauffourées ont éclaté dimanche 11 Décembre, après le décès de quatre (4) orpailleurs suite à l’éboulement d’une mine d’or à Kassenga, dans la commune rurale de Kounsitel, préfecture de Gaoual.
Ce site, précise-t-on, était jusque-là interdit d’exploitation par l’Etat en cause de sa proximité avec la route nationale Gaoual-Koundara, reliant la République de Guinée à deux (2) pays de la sous-région ( Sénégal et Guinée Bissau)
Il y a seulement quelques jours, le préfet Colonel Augustin fancinadouno était présent sur le site, supervisant lui-même les travaux de bouchage des puits ouverts par un buldozer. Le préfet avait interdit toute exploitation dans cette zone en présence des forces de sécurité venues de Koundara et de la région militaire de Labé.
Dans l’après-midi du dimanche 11 Décembre, l’autorité préfectorale a été informée d’un drame sur le site interdit causant 04 morts sous la complicité des hommes en uniforme chargés de veiller au respect strict de la décision d’interdiction de toute exploitation d’or sur le site
Des orpailleurs des villages et sites environnants, alertés par leurs amis, se rendent en masse sur le lieu du drame. Ils commencent d’abord par retirer les corps des décombres avant de s’attaquer aux campements de fortune des forces de défense et de sécurité. Les campements ont été saccagés puis incendiés. Les objets des agents de sécurité comme les motos, n’ont pas été épargnés.
Du site aurifère de Kassenga, les orpailleurs embarquent les 04 corps dans le véhicule de commandement du chef de la mission militaire, le Lieutenant-colonel Bamba, lui demandant de les déposer au niveau de l’autorité préfectorale, au centre-ville.
La sécurité a été renforcée aux niveaux de la résidence du préfet et le camp militaire pour empêcher les manifestants d’y accéder. Les jeunes orpailleurs reprochent aux forces de sécurité, présentes sur le site aurifère, de complicité avec certains exploitants clandestins.
Dans la soirée, les orpailleurs ont régné en maîtres sur les lieux tout en profitant de l’occasion pour reprendre l’exploitation dans une anarchie totale durant toute la nuit. Après un bref passage des corps à la morgue de l’hôpital préfectoral, les corps ont été embarqués pour la Haute Guinée, d’où sont originaires les victimes. Pour l’heure, l’exploitation continue sur le site au détriment de cette route, pourtant symbole de l’intégration sous régionale.
Avec AGP
