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Annalena Baerbock, ministre fédérale allemande des Affaires étrangère (à droite), et Aissata Tall Sall, ministre des Affaires étrangères du Sénégal (à gauche). Photo: Bernd von Jutrczenka/dpa

Conflits Baerbock : Des sanctions européennes contre les putschistes au Niger

Selon la ministre fédérale des Affaires étrangères, l’Allemagne et l’UE soutiennent la « double approche » basée sur la diplomatie et la pression, adoptée par la CEDEAO.

La ministre fédérale allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a indiqué que l’Union européenne (UE) va imposer des « sanctions individuelles » contre les putschistes militaires au Niger, qui ont renversé le président démocratiquement élu Mohamed Bazoum.

« Nous comptons au niveau de l’Union européenne adopter des sanctions individuelles contre les putschistes », a déclaré la ministre, s’exprimant lundi lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue sénégalaise Aissata Tall Sall qui effectue une visite officielle de trois jours en Allemagne. « Nous disons clairement aux militaires au Niger et au Sahel qu’ils ne peuvent pas avoir du « business as usual » s’ils renversent un gouvernement démocratiquement élu », a-t-elle ajouté.

« Si du jour au lendemain, dans un pays dans le proche voisinage […] un gouvernement démocratiquement élu tel qu’au Niger est renversé par des putschistes, […], cela peut avoir un effet de contagion dans toute la région ». « Nous avons donc un intérêt stratégique à éviter une contagion de l’instabilité du Sahel vers les États côtiers » en Afrique de l’Ouest, a poursuivi la cheffe de la diplomatie allemande. « En Europe, nous ressentons les secousses lorsqu’un État au Sahel se délite, des militaires renversent des gouvernements démocratiques, ou des terroristes attaquent des villages », a-t-elle dit.

Selon Baerbock, l’Allemagne et l’UE soutiennent la « double approche » basée sur la diplomatie et la pression, adoptée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), après le coup d’État militaire survenu au Niger le 26 juillet. « Nous sommes très reconnaissants à l’étroite collaboration avec la CEDEAO. Nous sommes d’accord, il faut utiliser tous les moyens diplomatiques existants et il faut également exercer de la pression de la CEDEAO et de la communauté internationale », a-t-elle expliqué. La ministre s’est félicitée du fait que des envoyés spéciaux de la CEDEAO aient rencontré, le 19 aout, le président déchu Mohamed Bazoum, toujours séquestré par les putschistes.

Après le coup d’État, la CEDEAO a imposé des sanctions économiques contre le Niger. Le bloc régional a annoncé, le 18 aout, que sa « force en attente » est « prête » à intervenir militairement dans le pays, pour y rétablir l’ordre constitutionnel, si les efforts diplomatiques n’aboutissent pas. L’UE a suspendu, le 29 juillet, sa coopération financière et sécuritaire avec le Niger. L’Allemagne, quant à elle, a suspendu, le 31 juillet, son aide au développement et son appui budgétaire au pays.

 

Avec dpa-news

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