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60ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée : Voici ce qu’il faut retenir des réformes économiques et financières engagées par la première République

En prélude de la célébration du 60ème anniversaire de l’indépendance de la Guinée, le 2 octobre prochain, notre rédaction s’est intéressée sur le sujet des réformes économiques et financières engagées par la première République au lendemain de l’indépendance.

Pour traiter ce sujet, notre reporter s’est entretenu ce samedi 29 septembre 2018 avec monsieur Gnamy Diabaté, Inspecteur d’Etat à la présidence de la République qui, selon lui la reforme dans une nation est l’ensemble des mutations en terme disposition législative et règlementaire qui vise à l’amélioration de la qualité de fonctionnement des institutions d’une République ayant pour aboutissement l’amélioration de l’offre publique.

« Dès l’accession de notre pays à l’indépendance nationale, la première réforme c’était d’abord ce qui devait faire l’expression de la souveraineté nationale, autrement-dit, instituer par voie législative à travers la constitution, la légitimité de nos institutions. Dans le domaine des réformes économiques et financières, il y’a eu beaucoup d’éléments qui sont rentrés en ligne de jeu. Premièrement, nous devrions faire la rupture avec le système économique colonial, et dès l’indépendance, nous sommes dotés d’un outil de travail, le premier outil de travail que nous avons eu, c’est le premier plan triennal de développement économique. Pour l’exécution de ce plan national de développement économique et social, il fallait absolument mettre en place des structures appropriées, dont entre autres, la mise en place d’un gouvernement qui pouvait disposer d’une gouvernance économique pour l’aboutissement de ce plan triennal. »

« Nous avons pris l’option d’un gouvernement socialiste, donc il fallait mettre en place les entreprises publiques qui devaient  satisfaire les besoins des populations. Donc les réformes de fonds que nous avons eu, c’était la première réforme qui était une réforme en termes de grandeur qui permettait aux ministères de booster le développement à travers le plan national de développement économique et social qui était à l’époque le plan triennal. »

Poursuivant, il fait savoir que la deuxième réforme était la mise en place des structures économiques qui devaient remplacées les entreprises coloniales (privées).

« Dans cette première période, c’est les réformes économiques, financières et commerciales que le gouvernement de la première République avait eu à mettre en œuvre. Les impacts directs, c’est que nous avons eu la société nationale d’électricité, les Eaux de Guinée, et plusieurs entreprises commerciales diverses, parce qu’il fallait faire face aux besoins de la population. »

« Entendu que, le départ du colon, il est parti avec tout ce que nous avions comme moyens de trésorerie et toutes les archives, il fallait donc mener les politiques économiques sur des bases nouvelles. Le vote de la loi cadre du 8 novembre qui mettait un terme aux commerces privés, aux secteurs privés et les entreprises d’Etat ont remplacées secteur privé dans tout le domaine de la vie économique. De 1958 en 1970 la Guinée encore évoluait sous le prisme des lois coloniales en matière de gouvernance financière, pour atteindre pour que nous ayons notre souveraineté en terme de législation financière, il a fallu la loi AN/70 qui est un repère pour les finances en république de Guinée, qui par ailleurs cette loi permettait d’aborder les finances publics en terme de fasse administrative, financière, budgétaire, comptable aussi qui fixait les obligations des résultats. A partir cette date, nous avons eu notre souveraineté nationale en matière de réforme financière par voie législative. » Explique-t-il

Parlant des reformes monétaires, monsieur Gnamy Diabaté, a précisé que le 1er mars 1960, il y a eu la mise en place de Banque Centrale de République de Guinée, qui a eu ses démembrements ce qui correspond aux banques primaires qu’on n’appel les banques du secteur privé.

« En Guinée il y’avait des banques secondaires à savoir la Banque Nationale de Développement Agricole (BNDA) la Banque Guinéenne de Commerce Extérieure (BGCE) la Banque Nationale des Services Extérieurs (BNSE) et dans tout le pays il y avait une structure bancaire qui a été mise en place, qui a eu pour effet la bancarisation de toutes les opérations financières de l’Etat. »

Pour lui, à l’arrivée de feu général Lansana Conté au pouvoir le 22 décembre 1984, il avait fait un discours de rupture avec le système d’économie d’Etat (système communiste), qui mettait un terme à la prévalence de l’Etat dans le secteur économique, désormais nous sommes dans un pays libéral qui signifie que le secteur économique est géré par les entreprises privées et l’Etat fait valoir la justice.

« Dans ce discours il n’y a pas eu phase de transition, mais il y a eu une rupture brutale. La conséquence de cela, c’est que les entreprises ont été fermées où il y a eu un nid de chômage qui a été ouvert. Les reformes qui ont suivies pour corriger n’ont pas atteint leur objectif et je pense que c’est l’origine du chômage endémique de la République de Guinée. Après il y a eu changement de la monnaie, nous avons eu le franc guinéen avec 200% d’évaluation, tout cela avait des conséquences. Pour que l’on se retrouve avec le nouveau cadre économique, il a fallu l’avènement d’un nouveau premier ministre, avec l’équipe de Sidya Touré, que l’action gouvernemental a commencé à être remise dans les normes de fonctionnalités avec un gouvernement de technocrate. Tous les gouvernements qui ont précédés cette fasse n’ont pas été capable d’assumer la transition entre la première et la deuxième République, ils n’ont pas puis gérer les impacts négatifs. »

« Le fait que nous ayons échoué comme beaucoup d’autres pays, dans le programme d’ajustement structurel sur le poids écrasante de nos dette, les reformes n’ont pas puis stimulées le développement, c’est pour cette raisons le Pr Alpha Condé s’est engagé dans les réformes profondes visant des mesures essentiellement correctives pour qu’en fait nous puissions maintenant nous doté d’une administration de développement. »

Plus lion, il a indiqué qu’avec l’avènement de la troisième République, la Guinée est de nos le cinquième pays réformateur au monde, parce qu’aujourd’hui il y a eu délivrance à la matière.

« ce qu’il faut salué d’abord avec ce régime, c’est la reforme dans le domaine de la justice, sur le plan des finances publics, il y a eu la réadaptation de la gestion des finances publics au norme international, plus particulièrement en s’inspirant des normes de l’UEMOA afin de doter l’administration guinéenne d’un cadre budgétaire basé sur la gestion rationnelle, aussi qui va être productif de titre de recette et de dépense qui porte les germes d’acquisition de bien . » Conclut-il

 

Karifa Zoumanigui

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