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Afrique : Plus de 8000 personnes tuées dans des attaques terroristes en 2020

Les catastrophes liées à la pandémie de la Covid-19 n’ont pas entraîné une désescalade de la violence – au contraire. Les civils continuent d’être les plus touchés par les attaques terroristes, représentant 63 pour cent des victimes.

Les attaques terroristes menées en 2020 par les groupes djihadistes en Afrique ont fait plus de 8000 morts, selon le Centre africain d’études et de recherche sur le terrorisme (CAERT), un organe de l’Union africaine (UA). « De janvier à novembre 2020, le continent a enregistré un total de 1878 attaques terroristes ayant fait 8211 morts, dont 1778 terroristes. 59 pour cent de ces attaques étaient contre des civils, 35 pour cent contre le personnel militaire et de sécurité, tandis que les 6 pour cent restant ont concerné, de façon égale, les institutions gouvernementales et les organisations internationales », a déclaré Idriss Mounir Lallali, Directeur par intérim du CAERT, basé à Alger. Il s’exprimait lors de la 14ème réunion annuelle des points focaux du CAERT, tenue les 8 et 9 février en mode virtuel.

Les civils continuent d’être les plus touchés par les attaques terroristes, représentant 63 pour cent des victimes, suivis des membres des forces de sécurité et des militaires avec 31 pour cent, a-t-il ajouté. « Bien que de nombreux analystes aient supposé que les catastrophes liées à la pandémie de la Covid-19 auraient un impact sur les activités terroristes, en Afrique en particulier, entraînant une désescalade de la violence, c’est tout l’inverse qui s’est produit », a-t-il constaté.

En effet, les rapports sur le terrorisme en Afrique ont révélé une violence croissante de la part des groupes extrémistes visant à exploiter la pandémie pour faire avancer leurs programmes, consolider leurs positions, planter leurs racines dans les communautés, étendre leurs tentacules et attirer de nouveaux membres pour élargir leur base de soutien et renforcer leurs rangs, a-t-il précisé. En dépit de l’action et du soutien croissants menés à l’échelle internationale contre ces groupes criminels en Afrique, les capacités opérationnelles et l’appui logistique des terroristes et des extrémistes violents n’ont pas encore été épuisés.

Le versement de rançons aux terroristes pour la libération d’otages s’est poursuivi en 2020, malgré la décision de l’UA de criminaliser le versement de rançons, qu’il considère comme une forme de financement du terrorisme, a relevé Lallali. Il a fait état des préoccupations suscitées par la « nouvelle tendance à libérer des terroristes en échange d’otages, ce qui conduirait à une catastrophe et ne peut que contribuer à perpétuer la menace terroriste, son expansion et sa capacité meurtrière contre l’Afrique et ses États membres ».

Rien qu’au Sahel, 4250 personnes ont été tuées en 2020 lors d’attaques terroristes d’après le Centre d’études stratégiques de l’Afrique (ACSS), un organisme du Département de la défense des États-Unis. Le centre du Sahel reste en proie aux crises multidimensionnelles, aux carences de la gouvernance et à la faiblesse des institutions, à l’extrémisme violent, aux effets des changements climatiques, à l’insécurité alimentaire, à une croissance démographique rapide et aux déplacements forcés à grande échelle.

 

Avec dpa-news

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