Dans la Corne de l’Afrique, les gens souffrent « dramatiquement des changements climatiques qu’ils n’ont pas provoqués ». La faim et la pauvreté sont aggravées par les chocs des prix des céréales, des engrais et de l’énergie dus à « la guerre d’agression russe », a déclaré la ministre fédérale de la Coopération économique et du Développement, Svenja Schulze.
« Même si beaucoup regardent à juste titre la guerre et ses conséquences chez nous en Europe, nous ne devons pas non plus oublier l’Afrique de l’Est. La détresse des gens là-bas est aussi liée à la nôtre », a ajouté Svenja Schulze. La Corne de l’Afrique, a expliqué le BMZ, connaît sa plus grave sécheresse depuis plus de 40 ans, affectant plus de 35 millions de personnes. Dans certaines régions, il n’est pas tombé une goutte de pluie depuis des années et la cinquième saison des pluies risque de ne pas avoir lieu.
Les conséquences du changement climatique touchent une région dont les populations doivent en même temps faire face à des bouleversements politiques et à des conflits violents, a ajouté encore la même source. « Il est essentiel d’agir de la manière la plus durable possible dans la gestion de ces crises, afin d’éviter la prochaine crise ». Une action mondiale immédiate est nécessaire pour éviter la famine dans la Corne de l’Afrique, ont alerté en novembre une quinzaine d’agences dont sept de l’Organisation des Nations unies (ONU). Près de 21 millions de personnes sont en situation d’insécurité alimentaire élevée, parmi elles 3,4 millions en situation d’urgence au Kenya et en Somalie.
Avec dpa-news