Sécurité: Le gouvernement allemand veut poursuivre les Sea Guardian et MINUSS

La prolongation des missions de la Bundeswehr est justifiée en Méditerranée par la guerre en Ukraine et au Sud-Soudan par la persistance de l’insécurité.

Le gouvernement allemand a décidé de prolonger d’une année la participation de l’armée à la mission de surveillance en Méditerranée Sea Guardian de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN) et à la Mission des Nations unies au Soudan du Sudopération (MINUSS) de l’Organisation des Nations unies (ONU). La participation aux deux missions a été prolongée jusqu’au 31 mars 2024. Le parlement allemand, le Bundestag, doit encore approuver cette décision, a précisé le site du gouvernement allemand.

La prolongation de la mission Sea Guardian, à laquelle jusqu’à 550 soldats peuvent être engagés, est motivée, entre autres, par « la guerre d’agression menée par la Russie contre l’Ukraine ». Cette guerre montre à quel point il est important de sécuriser la zone de l’alliance de l’OTAN, a-t-on ajouté. En outre, l’opération dirigée par l’OTAN apporte une « contribution importante » à la lutte contre le terrorisme et la contrebande d’armes en Méditerranée. Cela profite à tous les États riverains ainsi qu’à toutes les personnes naviguant en Méditerranée.

Quant à la mission MINUSS, sa prolongation s’explique par le fait que le Sud-Soudan reste « tributaire du soutien intensif » de la communauté internationale. Même si des progrès importants ont pu être réalisés au niveau politique, des défis en matière de sécurité subsistent, a-t-on expliqué. Les violations de l’accord de cessez-le-feu et le recours à la violence sont récurrents. La population, les collaborateurs de l’ONU et les membres des organisations humanitaires en sont les victimes. Cela viole régulièrement les droits de l’homme sur place et entrave le processus de paix.

Les 50 soldats de la Bundeswehr sont engagés dans les états-majors de la MINUSS en tant qu’officiers de commandement, de conseil, de liaison et d’observation. En outre, le personnel allemand peut, en cas de besoin, soutenir la formation des membres des Nations unies pour une durée limitée. L’intervention allemande en Méditerranée est fondée sur les décisions du Conseil de l’Atlantique Nord. Son engagement auprès de la MINUSS, s’inscrit dans le cadre d’efforts « de longue date pour la gestion durable des conflits et la promotion de la paix », en partenariat avec l’Union africaine (UA).

Avec dpa-news