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Des pirates informatiques basés en Chine ont accédé aux comptes de messagerie de plusieurs organisations, dont certaines agences gouvernementales américaines et d’Europe occidentale. La violation aurait été détectée quelques semaines seulement après le début de l’activité.
Des pirates chinois liés à l’État ont secrètement accédé aux comptes de messagerie d’environ 25 organisations, y compris des agences gouvernementales, a déclaré Microsoft mercredi.
Microsoft n’a pas précisé quelles organisations ou gouvernements avaient été touchés, mais a ajouté que le groupe de piratage impliqué visait principalement des entités en Europe occidentale.
« Microsoft a contacté toutes les organisations ciblées ou compromises directement via leurs administrateurs locataires et leur a fourni des informations importantes pour les aider à enquêter et à répondre », indique le communiqué sur le site Web de l’entreprise.
Ce que nous savons du hack
Microsoft a déclaré que le groupe, identifié comme Storm-0558, avait falsifié des jetons d’authentification numérique pour accéder aux comptes de messagerie Web exécutés sur le service Outlook de l’entreprise.
Il est rapporté que l’activité a commencé en mai. Cependant, la violation a été détectée des semaines plus tard lorsque des clients se sont plaints à Microsoft d’une activité de messagerie anormale.
Citant une déclaration de responsables américains, le Washington Post a rapporté que Storm-0558 avait également piraté des comptes de messagerie non classifiés liés au gouvernement américain.
Les États-Unis avaient détecté la violation des comptes du gouvernement fédéral « assez rapidement » et avaient réussi à empêcher de nouvelles violations, a déclaré le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche, Jake Sullivan, dans une interview à la télévision ABC.
La Chine dément les accusations américaines
La Chine a qualifié le rapport de Microsoft de « désinformation », affirmant que l’accusation visait à détourner l’attention des cyberactivités américaines.
« Quelle que soit l’agence qui a publié ces informations, cela ne changera jamais le fait que les États-Unis sont le plus grand empire de hackers au monde et effectuent le plus de cybervols », a déclaré le porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères Wang Wenbin lors de son briefing de routine.
« Depuis l’année dernière, les organisations de cybersécurité de Chine et d’autres pays ont publié de nombreux rapports exposant les cyberattaques contre la Chine par le gouvernement américain sur une longue période, mais les États-Unis n’ont pas encore répondu », a-t-il ajouté.
Le mois dernier, la société de cybersécurité Mandiant, propriété de Google, a déclaré qu’elle soupçonnait des pirates chinois soutenus par l’État d’avoir pénétré dans les réseaux de centaines d’organisations des secteurs public et privé dans le monde en utilisant une faille de sécurité dans un outil de sécurité de messagerie populaire.
Plus tôt cette année, Microsoft a déclaré que les pirates chinois soutenus par l’État ciblaient les infrastructures critiques américaines .
Il a ajouté que la Chine pourrait jeter les bases techniques pour perturber les communications critiques entre les États-Unis et l’Asie lors de futures crises.
arabe/ab (AP, Reuters)
