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La « Maison de la formation de l’emploi et de l’entrepreneuriat » vise à soutenir les jeunes diplômés guinéens dont plus de 60 pour cent sont au chômage.
Faciliter l’accès à un large éventail d’opportunités en matière d’emploi, de formation et d’accompagnement entrepreneurial – tel est l’objectif d’une nouvelle structure créée en Guinée. Dénommée « Maison de la formation de l’emploi et de l’entrepreneuriat » (MFEE), cette structure est le fruit d’une synergie d’action entre l’Agence Guinéenne pour la Promotion de l’Emploi (AGUIPE) et l’Office National de Formation et de Perfectionnement Professionnels (ONFPP), deux établissements publics.
La MFEE qui se veut un catalyseur pour toute personne en âge de travailler, ambitionne de devenir la principale porte d’entrée vers le monde professionnel et l’emploi, a indiqué la primature guinéenne. Elle devrait accompagner également les entreprises dans leurs besoins de recrutement au niveau local et de qualification de la main-d’œuvre. Sa création marque la première étape du déploiement du Programme Accéléré pour l’Emploi (PAE) visant la création de 20 000 emplois, selon le ministère de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle.
« Imaginez un lieu où les aspirations professionnelles se concrétisent, où les opportunités sont à portée de main. C’est la vision que nous avons concrétisée avec les MFEE », a indiqué le ministre de l’Enseignement technique et de la formation professionnelle, Alpha Bacar Barry. Les MFEE seront le principal vecteur d’accès au monde du travail et à un emploi décent pour toutes les personnes en âge de travailler, a-t-il ajouté.
En Guinée, le taux de chômage augmente avec le niveau d’éducation : les personnes hautement qualifiées ayant un risque de chômage plus élevé que les moins qualifiées (au moins dans les villes), avait révélé une enquête de l’Agence guinéenne pour la promotion de l’emploi (AGUIPE). Plus de 60 pour cent des jeunes diplômés dans le pays sont au chômage, à cause notamment de « l’inadéquation entre leurs compétences et les attentes des employeurs », selon la Banque mondiale (BM).
Les jeunes diplômés guinéens au chômage constituent un groupe de population susceptible de prendre la route clandestinement vers l’Europe. Une étude de l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) a révélé que les jeunes migrants guinéens à destination de l’Afrique du Nord ou de l’Europe ont un niveau d’éducation supérieur à ceux se déplaçant uniquement au sein de la région de l’Afrique de l’Ouest.
Avec dpa-news
