« L’administration minière octroie des autorisations d’exploitation de carrières à des sociétés sans contrôler en amont comment ces sociétés exercent leurs activités sur le terrain. Vous voyez des sociétés qui extraient du sable sous des pylônes qui viennent de Kaléta et de Souapiti, c’est un danger. Alors, c’est très grave que l’environnement guinéen soit dilapidé de cette façon alors que pendant ce temps nous nous sommes occupés à mettre de l’ordre sur les mines qui sont en Guinée Forestière et en Haute Guinée. Mais au même moment, ici sous nos yeux à Dubréka, ils étaient en train de ruiner l’environnement. »
Poursuivant, le Ministre Moussa Magassouba a fait savoir ceci: » quand le CNRD a décidé d’arrêter toutes les opérations de carrière à Dubréka pour des raisons que je viens de mentionner, nous avons remarqué que le prix du sable et d’autres agrégats étaient en train d’augmenter. Donc, c’était le temps pour nous d’inviter ces opérateurs là pour qu’elles soient en conformité avec la Loi », a indiqué Moussa Magassouba.
Dans le même sillage, il a précisé qu’après évaluation de la situation actuelle sur le terrain, le constat révèle que huit (8) carrières de sable sont dans des situations régulières.
« Aujourd’hui après examen dans le cadastre minier, on a trouvé huit (8) carrières de sable qui étaient dans des situations régulières. Et, elles n’étaient pas dans des zones à haut risque. C’est-à-dire qu’elles n’avaient pas d’impacts négatifs sur la vie de nos populations. Ces huit (8) carrières de sable sont approuvées. » »En plus, quelques carrières de granite et de dolérite ont été examinées. On les a trouvées en conformité. A chacune des carrières, nous avons décerné un certificat de reprise temporaire des opérations d’extraction afin de faciliter la vie de nos populations parce qu’on a constaté que le prix du sable avait déjà doublé. Dans ces certificats, nous avons mis en demeure les propriétaires de carrières pour dire que toute spéculation sur les prix des matériaux de construction sera une violation des clauses de leur agrément et de leur autorisation. L’administration minière va surveiller », a expliqué le Ministre des Mines et de la Géologie.
En effet, le Ministre des Mines de la Géologie a lancé un appel pressant aux sociétés qui opèrent dans la clandestinité de se mettre en règle.
» L’urgence maintenant là, c’est de se rassurer que les (53) carrières qui sont à Dubréka surtout celles qui viennent d’être autorisées, que les travaux continuent à être menés selon la législation minière en vigueur : la taille, la hauteur des gradins, la largeur des plateformes, la forme, l’angle des talus.
» L’administration minière devrait avoir des spécifications exactes de ces choses-là et surtout la distance minimale entre chaque infrastructure critique et le début de la mine. Dans les autres pays, ces distances sont mentionnées entre 500 et 1000 mètres selon la gravité de l’infrastructure. Tel n’est pas le ici. Ce sont ces travaux que nous venons de commencer avec les équipes techniques », précise-t-il le Ministre Moussa Magassouba