C’était à l’occasion d’une interview accordée à notre rédaction jeudi, 07 mars 2019 à la veille de la célébration de la journée internationale de la femme prévue demain vendredi 8 mars sur l’esplanade du palais du peuple que la syndicaliste Marie Yvonne Koumbassa Secrétaire Générale de l’USTG de Mamou a interpellé l’État de ne pas avoir appliqué la loi sur les auteurs de ces crimes.
Selon elle, l’État est responsable de tous ces crimes faites aux femmes parce qu’il n’applique pas la loi.
« Il y a des belles lois qui interdisent la violence faite aux femmes mais, elles ne sont pas appliquées. Tu verras qu’une fillette de 9 ans peut être violée par un homme de 39 ans, on te prend on te met en prison et demain matin on te retrouve encore dans la rue mais, je dirais que c’est l’État qui cautionne le violent faite aux femmes, c’est n’est pas nous. Dans un pays, si la loi n’est pas respectée sur la protection des femmes, nous allons rester à la merci des hommes. Il faut sanctionner les auteurs ».
Parlant de la différence entre les femmes d’aujourd’hui et celles d’hier, à l’image d’Hadja Mafory Bangoura, M’Balia Camara, la secrétaire générale estime qu’il y a une très grande différence parce que ces dames n’étaient pas instruites, mais elles étaient des gens qui étaient là pour dire que la vérité.
« Elles ont puis dire la vérité à notre président feu Ahmed Sékou Touré. Ce sont eux qui ont déclenché pour la police économique pour dire non on ne doit plus violenter les femmes, elles se sont levées pour montrer aux hommes que ce que l’homme peut, la femme peut. Mais, les femmes d’aujourd’hui, il y a un laisser-aller, nos mamans ont démissionné dans l’éducation des enfants, elles se disent aujourd’hui je mets mon enfant à l’école, c’est l’école qui l’éduque, je dis non, l’école vient juste en complément. C’est raison pour laquelle je demande aux femmes de se remettent sur les rails en commençant à éduquer les enfants au civisme surtout ».
« À l’occasion de cette fête, je demanderais aux femmes, les hommes pensent que chaque fête du 8 mars, c’est pour aller danser non, c’est pour travailler. Dans les conditions normales demain, les hommes doivent nous laisser afin qu’on montre que ce que les hommes peuvent nous les femmes on peut plus qu’eux.» Conclut-elle.
Ibrahima Sory Camara