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Yattaya : un centre qui œuvre pour la santé et l’éducation

Il est situé à la périphérie de la ville Conakry, au quartier Yattaya,dans la commune de Ratoma. Il a été créé par la Fondation sovee en 2017, présidé par Mme Fatou Guirassy Sangaré.

 

Ils s’investissent dans la santé et de l’éducation, mais également la formation. « La
clinique, est notre premier projet, qui est dédié aux femmes et aux enfants : la santé reproductive. On fait aussi de porte à porte, afin de pouvoir sensibiliser les mères de familles sur des questions de santé», a introduit Mme Sangaré.

Selon elle, les consultations sont presque gratuites. La gynécologie, l’échographie, la maternité, la pédiatrie, la consultation générale sont entre autres prestations de
ladite clinque. Elle dispose également d’un laboratoire.

 

Parlant du taux de fréquentation, elle a souligné, que sa structure est beaucoup
plus fréquentée pendant la saison des pluies. « Lorsqu’on ouvrait ici, je ne m’attendais pas vraiment à ça. Je m’attendais plutôt à la santé reproductive, mais on a de plus en plus qui viennent pour le paludisme », dit-elle.

 

Interrogé sur les moyens, elle a laissé comprendre, que ses services tournent sur fond propre. « Certaines personnes de mon entourage m’aident également, lorsqu’ils se rendent compte de l’ampleur de notre travail », a-t-elle déclaré en substance.

Dame Guirassy n’est pas en marge de la formation et l’éducation : « J’ai eu la chance de travailler avec Pévé Béavogui, qui est un éducateur. Il éduque les éducateurs, c’est à travers son expertise que nous avons décidés de réunir les enfants. Au début, les parents doutaient, ils pensaient que c’était payant. On a
utilisé l’art : les tamtams, pour les attirer. Lorsque les premiers venus chantaient, ça attirer les autres enfants. Aujourd’hui, ce sont les enfants qui demandent à leurs parents de venir en classe ».

 

Ainsi, ils ont été répartis en trois groupes. Toute la semaine, les jeunes élèves sont encadrés par des dames de 8h à 12h. « Après les classes, ils rentrent à la maison pour revenir pour le sport et l’art ». Il a par la suite signalé que Maison des jeunes de cette localité, leur a rendu un grand service : « ils font de tamtams ou la marionnette ou bien la cora. Quelque chose que moi j’ai découvert ici. Je vois à la télé mais je n’avais jamais touché à la cora », a-t-elle relevé.

Elle a par ailleurs regretté le fait ne pas être à mesure de satisfaire certains besoins
de ces enfants. « Quand je vais à l’école et qu’ils me réclament de l’eau pour boire, psychologiquement ça joue. J’aurais aimé apporter plus, malheureusement mes moyens sont limités », regrette-elle.

Puis de faire remarquer ceci : « les élèves que vous voyez aujourd’hui, et qui sont à mesure de réciter l’alphabet français. Je vous assure, qu’il n’y a même pas deux
semaines, ils ne pouvaient même pas réciter l’alphabet de A à Z. Pourtant, certains disent qu’ils font la 2ème et 3ème année. Mais avant d’intégrer le primaire, on doit pouvoir connaitre l’alphabet. Vous leur demandez de chanter l’hymne nationale, ça fait un peu pitié, parce que, le son y ait, mais la parole n’y ait pas. Ils ne comprennent même ce qu’ils sont en train de dire ».

 

Quant à la formation, elle a indiqué que la Fondation sovee forme les étudiants du département de la sociologie et de l’université Unic dans le cadre de la santé.

 

Kataco Katom

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