Cortège funèbre attaqué à Bambéto : « C’est de la déshumanisation… », regrette Sidya Touré

Le leader de l’Union des forces républicaine, (UFR) est revenu sur les manifestations organisées par le Front national pour la défense de la Constitution. Pour lui, tous ceux qui répondent à l’appel à manifester du FNDC viennent  uniquement au compte de ladite plateforme.

« Hier, (jeudi 7 novembre), ceux qui étaient là, ce sont des gens du FNDC. J’ai vu des imams marchés, ils ne sont pas de partis politiques mais ils sont contre le troisième mandat. Et ceux qui disent qu’il y avait des mineurs. Mais regarder les manifestations en Algérie, les enfants viennent. Les manifestations ne sont pas faites pour être réprimées dans le sang. Donc il n’y a pas de raison que si vous marchez que les jeunes gens  marchent », dit-il.

Il indique qu’il ne faudrait pas que les gens confondent que chaque fois que l’opposition sorte que ça doit terminer par un carnage. « Comme ce qui est arrivé le lundi, (4 novembre), dernier à Bambéto.
C’est de la déshumanisation. Jamais de ma vie, je n’ai appris en Afrique, les gens attaqués un cortège funèbre. Aller tuer les gens alors qu’on est en train d’en enterrer d’autres. C’est un sujet sur
lequel, on n’a pas fini de débattre. Où est-ce que nous allons dans ce pays », s’interroge-t-il.

Il poursuit que le problème de manifester n’entraine pas automatiquement mort d’homme : «  à moins qu’on ne l’a décidé à l’avance, comme cela a été le cas le lundi. C’est de la folie cette
histoire ».
Concernant le retour possible des députés qui ont suspendus leurs activités à l’Assemblée nationale. Sidya d’expliquer que les raisons qui ont amené les deux députés sont lucratives. « Les mines rapportent de l’argent. Il y a certains députés quand ils viennent parler chez vous, ils ont les yeux vers la bourse, pour savoir quel est le cours de la bauxite. Combien de millions de dollars, ils ont engrangé. Ce qui s’est passé, ce n’est même plus de la politique, c’est un problème financier ».

A l’en croire, le monde de la bauxite à Boké, c’est un vrai drame, dit-il : « il y a certains qui ont décidé que l’argent vaut mieux que ça ».

Il a par ailleurs conclu que certains députés ont été reçus par un membre du gouvernement. « Je crois qu’ils sont allés particulièrement pour évoquer la libération des membres de FNDC, actuellement en prion. La discussion continue », précise-t-il.

Kataco Katom