Le transfert intervient au moment où l’industrie touristique du pays tente de se remettre de la pandémie Covid-19, a rapporté le quotidien rwandais « The New Times », citant le directeur du parc de l’Akagera, Ladislas Ndahiriwe. Il intervient également à un moment où le Rwanda se positionne comme une destination de choix pour les safaris appelés communément « Big Five », en référence aux lions, buffles, éléphants, rhinocéros et léopards. Le directeur de l’Akagera a révélé que la pandémie Covid-19 n’avait laissé que 50 pour cent des activités du parc opérationnelles, annulant les gains touristiques réalisés en 2019. « C’est encore un autre effort incroyable qui propulsera notre récupération des impacts du Covid-19 », s’est-il réjoui.
Selon Ariella Kageruka, directrice par intérim du tourisme au Rwanda Development Board (RDB), le pays a opté pour un modèle qui allie conservation de biodiversité et promotion du social. Le transfert des trente rhinocéros vise à étendre leur aire de répartition et à créer un nouveau bastion de reproduction sûr au Rwanda, en soutenant la croissance de la population pour assurer la survie à long terme de l’espèce à l’état sauvage, alors que les niveaux élevés de braconnage continuent d’exercer une pression insoutenable sur les populations actuelles, a relevé le RDB, le 29 novembre.
Les interventions du RDB ont permis, depuis 2010, l’augmentation de la faune sauvage dans le pays et la réintroduction d’espèces clés, comme les lions en 2015 et les rhinocéros noirs en 2017 et 2019. Le dernier transfert porte la population totale de rhinocéros au Rwanda à 56, contre zéro il y a dix ans.
Avec dpa-news