Le gazoduc qui « peut être réalisé en trois ans » permettrait de transporter 20 à 30 milliards de mètres cubes de gaz depuis le Nigeria jusqu’à la côte méditerranéenne algérienne, en interconnectant d’autres pays, tel que le Mali et le Tchad, a indiqué l’Agence Algérie presse service (APS). La réactivation du projet TSGP « intervient dans un contexte géopolitique et énergétique marqué par une forte demande sur le gaz et le pétrole et par une offre stagnante en raison de la baisse des investissements », a déclaré le ministre algérien de l’Energie et des mines, Mohamed Arkab.
Selon le ministre nigérian chargé des ressources pétrolières, Chief Timipré Sylva, ce projet « rapprochera nos énormes ressources gazières » du marché européen, notamment en raison du coût élevé du gaz occasionné par la guerre russo-ukrainienne. « Aujourd’hui, beaucoup de gaz au Nigeria est bloqué ou réinjecté parce qu’il n’y a pas d’infrastructure pour amener le gaz sur le marché », a-t-il ajouté.
Les trois pays ont « fait le choix de mettre en commun toutes les énergies et les intelligences nécessaires pour redémarrer ce projet et l’amener à bon port », selon le ministre nigérien du Pétrole Mahamane Sani Mahamadou. D’un coût estimé à 13 milliards de dollars, ce gazoduc d’une longueur de 4 128 km, va relier les champs gaziers du Nigeria à partir de Warri, en passant par le Niger pour se raccorder au réseau algérien qui dispose de plus de 22 000 km de pipeline.
Avec dpa-news