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ARCHIVE - Hubertus Heil (centre), ministre fédéral du Travail et des Affaires sociales, visite l'usine textile KAD. Photo: Christophe Gateau/dpa

Coopération économique: Un ministre allemand dénonce l’envoi de friperie en Afrique

Une large part des vêtements usagés envoyés en Afrique ne sont pas susceptibles d’être revendus et sont donc brûlés ce qui cause des dommages à l’environnement.

 

Le ministre allemand du travail, Hubertus Heil, a déclaré qu’il appartenait aux gouvernements et aux entreprises de s’attaquer aux problèmes causés par les vêtements usagés, en visitant l’un des plus grands marchés d’occasion du monde à Accra, au Ghana. « Je pense que vous devez également sensibiliser les consommateurs », a-t-il ajouté, lors de sa visite de cinq jours dans la région, accompagné de la ministre allemande de la Coopération économique et du Développement (BMZ), Sonja Schulze.

 

L’Allemagne soutient la Commission européenne dans l’élaboration d’une nouvelle loi sur la question, a déclaré Heil. Elle stipule, entre autres, que les entreprises doivent veiller davantage à ce que leurs produits finis ne causent pas de problèmes majeurs, par exemple en tant que matériaux recyclés ou déchets. Les montagnes de vêtements de seconde main et de déchets textiles qui arrivent dans le pays depuis l’étranger mettent les fabricants locaux de produits textiles en difficulté et causent également des problèmes environnementaux, estime-t-on.

 

Les deux ministres, en voyage au Ghana puis en Côte d’Ivoire, souhaitent promouvoir de meilleures conditions de travail et moins de dommages environnementaux. Ils sont accompagnés dans leur visite du nouveau directeur général de l’Organisation internationale du Travail (OIT), le Togolais Gilbert Houngbo. Le Ghana compte parmi les principaux pays importateurs de vêtements usagés et l’Allemagne est l’un des principaux pays exportateurs, a indiqué le BMZ. Toutefois, près 40 pour cent des marchandises, 15 millions de vêtements par semaine, ne sont pas susceptibles d’être revendues.

 

Ces vêtements sont triés en tant que déchets pour être éliminés dans des décharges sauvages ou brûlés au bord des fleuves et sur des plages. Cette situation exige de chercher des possibilités de recyclage respectueuses des normes sociales et environnementales, a expliqué le BMZ. La stratégie de l’Union européenne (UE) pour des textiles durables et circulaires prévoit de n’exporter de déchets textiles vers des pays non-membres de l’Organisation de Coopération et de Développement Économiques (OCDE) que sous certaines conditions. Les pays doivent informer la Commission européenne qu’ils souhaitent importer ces déchets et démontrer leur capacité à les gérer de manière durable.

 

Avec dpa-news

 

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