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ARCHIVE - Pour accroître la production énergétique, les décideurs africains devront s'assurer que leurs pays disposent d'un savoir-faire suffisant pour l'utilisation des énergies renouvelables, mettre en place des mécanismes spéciaux pour attirer les investissements dans ces énergies et créer des capacités de recherche. Photo: Patrick Pleul/dpa

Forum africain sur la science: Des experts appellent l’Afrique à réviser sa politique énergétique

Le paradoxe énergétique en Afrique est illustré par le cas du Niger, pays au potentiel immense, où le taux d’accès à l’électricité n’est que de 19 pour cent.

 

Des experts africains et onusiens ont appelé à une « profonde révision » de l’approche africaine des questions énergétiques lors du cinquième Forum africain sur la science, la technologie et l’innovation, tenu à Niamey au Niger. Cette révision devrait, selon ces experts, briser le cercle vicieux des technologies obsolètes, répondre efficacement aux besoins en électricité et accélérer le développement du continent, a rapporté la Commission économique pour l’Afrique (CEA).

 

Le responsable principal des affaires environnementales de la CEA, Linus Mofor, a exhorté l’Afrique à combler ses lacunes technologiques en engageant un dialogue entre les pays dans les domaines d’intervention prioritaires et en renforçant la recherche scientifique et technologique.

 

Le cas du Niger, où s’est tenu le Forum, est une illustration des contradictions prévalant en Afrique, a-t-on estimé. Malgré l’immense potentiel énergétique au Niger, le taux d’accès à l’électricité y demeure très faible avec 19 pour cent au niveau national, selon la Banque mondiale.

 

Pour accroître la production énergétique, les décideurs africains devront s’assurer que leurs pays disposent d’un savoir-faire suffisant pour l’utilisation des énergies renouvelables, mettre en place des mécanismes spéciaux pour attirer les investissements dans ces énergies et créer des capacités de recherche. Ils devront également tenir compte du contexte social, car la pauvreté énergétique signifie que certaines communautés n’ont pas les ressources énergétiques nécessaires pour lancer des projets, a-t-on estimé.

 

« Si nous devons mettre les gouvernements africains au défi d’investir eux mêmes, nous devons aussi garder à l’esprit que peu d’entre eux ont une capacité de démultiplication financière », a expliqué Jean Paul Adam, le directeur de la CEA pour la technologie.

 

Le cinquième Forum africain sur la science, la technologie et l’innovation a été organisé conjointement par la CEA, l’UNESCO, la Commission de l’Union africaine et le Département de la science et de l’innovation d’Afrique du Sud.

 

Avec dpa-news

 

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