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ARCHIVE - En Afrique, la corruption détourne des fonds destinés à la prestation de services, et « délégitime l'action de l'État », selon l'ONU. Photo: Peter Steffen/dpa

Anticorruption : La BM organise un forum en Côte d’Ivoire

Le forum se tient pour la première fois en Afrique.

L’édition 2023 du forum annuel de l’Alliance internationale anti-corruption (International corruption hunters alliance, ICHA) du groupe de la Banque mondiale (BM) se tiendra en Côte d’Ivoire du 14 au 16 juin. Organisé depuis sa création en 2010 en Europe et en Amérique du Nord, ce forum se tient pour la première fois en Afrique, a indiqué le gouvernement ivoirien.

La nouvelle édition est placée sous le thème : « Coalitions contre la corruption : l’action collective en temps des crises ». Elle rassemblera plus de 300 acteurs de lutte contre la corruption, dont 50 pour cent sont des femmes, issus de plus de 100 pays, a indiqué le ministère ivoirien de la Promotion de la bonne gouvernance et de la lutte contre la Corruption. Les participants représentent des gouvernements, des organisations internationales, la société civile, le secteur privé et des universités, a-t-on ajouté de même source.

l’ouverture au dialogue sur la lutte anti-corruption en Côte d’Ivoire

Les échanges porteront sur « les flux financiers illicites (FFI) », « la corruption dans les secteurs d’extraction des ressources », « le renforcement des efforts des gouvernements dans la lutte contre la corruption en temps de crise », « le partenariat pour l’intégrité » et « la traite des êtres humains ». La Banque mondiale a choisi d’organiser le forum en Côte d’Ivoire en raison de l’ouverture au dialogue sur la lutte anti-corruption dans ce pays, a fait savoir une responsable de la BM. Le dernier rapport de l’ONG internationale « Transparency » concernant la perception de la corruption dans le monde, a classé la Côte d’Ivoire à la 99e place (sur 180 pays) au titre de l’année 2022. Le pays a, ainsi, progressé de six places par rapport à 2021 (105e place).

En Afrique, la corruption détourne des fonds destinés à la prestation de services, et « délégitime l’action de l’État », selon l’ONU. Les pays africains subissent des pertes importantes dues aux flux financiers illicites, dont le montant est estimé entre 50 et 80 milliards de dollars chaque année, à en croire le Forum mondial sur la transparence et l’échange d’informations à des fins fiscales, principal organisme international travaillant à la mise en œuvre des normes internationales en matière de transparence et d’échange de renseignements.

D’après l’ONU, freiner les flux financiers illicites en Afrique générerait le même montant de revenus que l’aide publique au développement et les investissements étrangers directs réunis.

 

Avec dpa-news

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