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La France dispose d’environ 1 500 soldats stationnés au Niger, où il y a eu un coup d’État en juillet. Les médias français citent des sources gouvernementales affirmant que le retrait de « certains éléments » est en discussion.
La France a entamé des négociations avec certains responsables de l’armée nigérienne en vue du retrait de certaines troupes de ce pays africain, ont rapporté mardi les médias français à l’unanimité, bien que citant des sources officieuses.
Selon une source de l’AFP au ministère de la Défense, l’armée française avait entamé des discussions avec ses homologues du Niger en vue du retrait de « certains éléments militaires » après le coup d’État du 26 juillet qui a renversé le président allié français Mohamed Bazoum.
Cependant, à ce stade, ni le nombre de soldats français impliqués ni le moment de leur départ n’ont été décidés, a indiqué le journal français Le Monde, citant plusieurs sources françaises non identifiées proches du dossier.
Les pourparlers n’ont pas lieu avec les putschistes, mais avec des responsables réguliers de l’armée avec lesquels la France coopère depuis longtemps, indique le journal.
Présence militaire française au Niger
Quelque 1 500 soldats sont stationnés au Niger dans le cadre de la lutte plus large de la France contre les jihadistes au Sahel. Les forces françaises sont pour la plupart stationnées sur un aérodrome près de la capitale Niamey, qui a été prise pour cible ces derniers jours par des milliers de manifestants les exhortant à partir .
Le pays est devenu une plaque tournante majeure pour la France après que des coups d’État ont forcé le retrait des troupes françaises du Mali et du Burkina Faso voisins. Selon Le Monde, certaines troupes françaises pourraient être redéployées dans la région, notamment au Tchad voisin, tandis que d’autres pourraient rentrer en France.
Un peu plus tôt, une source proche du ministre de la Défense Sébastien Lecornu avait indiqué à l’AFP que des discussions étaient en cours pour « faciliter les mouvements des moyens militaires français » au Niger.
Cette source a souligné que les forces françaises avaient été « immobilisées depuis la suspension de la coopération antiterroriste » suite à la prise de pouvoir militaire.
L’influence de la France s’affaiblit
Les relations entre le Niger et la France, ancienne puissance coloniale et allié traditionnel du pays, se sont rapidement détériorées après que Paris a soutenu l’élu Bazoum et déclaré illégitime le régime post-coup d’État.
Le coup d’État a été considéré comme un autre coup dur porté à l’influence française dans la région, après les prises de pouvoir militaires au Mali en 2020 et au Burkina Faso en 2022.
Le 3 août, les putschistes ont renoncé à plusieurs accords de coopération militaire avec la France, dont un avec un délai de préavis d’un mois qui a expiré dimanche.
Les dirigeants militaires du Niger ont également annoncé « l’expulsion » de l’ambassadeur de France Sylvain Itte et annoncé la levée de son immunité diplomatique. Ils ont estimé que sa présence constituait une menace à l’ordre public.
dh/msh (AFP, Reuters)
