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En Ukraine, Kiev et sa région ont subi une attaque massive de drones russes dans la nuit et ce samedi matin. Il s’agit de l’attaque la plus importante depuis l’invasion de février 2022 selon les autorités ukrainiennes. La nuit a été éprouvante pour les habitants.
L’Ukraine accuse Moscou d’avoir mené dans la nuit de vendredi à samedi sa plus importante attaque de drones sur Kiev depuis le début de l’invasion du pays en février 2022. L’armée de l’air ukrainienne assure ce samedi matin avoir abattu 71 drones d’attaque Shahed lancés par la Russie. « La plupart d’entre eux ont été détruits dans la région de Kiev », a-t-elle indiqué sur les réseaux sociaux.
La nuit a été éprouvante, rapporte notre correspondante à Kiev, Emmanuelle Chaze. On a été réveillés à Kiev aux premières heures du jour par des explosions continues pendant une heure. On a entendu le travail de la défense antiaérienne ukrainienne lutter contre les drones qui sont arrivés sur la capitale en plusieurs vagues. Pourquoi plusieurs vagues ? Parce que la première est d’abord envoyée pour permettre aux troupes russes de localiser les emplacements de la défense antiaérienne ukrainienne qu’ils essaient également de cibler et de détruire. Autre cible pour les frappes russes, ce sont les infrastructures critiques ukrainiennes, les infrastructures énergétiques notamment, les cibles militaires également. Sauf que, lorsque ces drones sont interceptés au-dessus du ciel de la capitale, ils tombent sur les zones résidentielles.
« En conséquence, 77 immeubles résidentiels et 120 bâtiments dans la partie centrale de la ville sont privés d’électricité », a détaillé le ministère de l’Énergie dans la matinée, assurant que des travaux de réparation étaient en cours. Certaines lignes à haut voltage ont été coupées le temps des réparations alors que les températures sont tombées en dessous de zéro.
Selon les autorités locales de Kiev, cinq personnes dont un enfant de 11 ans ont été blessées au cours de l’offensive russe. L’alerte aérienne dans la capitale a duré six heures et la chute de débris de drones a provoqué des incendies et endommagé des bâtiments dans la capitale, a assuré le maire de Kiev, Vitali Klitschko. « L’ennemi continue à semer la terreur », a-t-il indiqué.
Une coalition internationale pour la défense aérienne
L’attaque survient au moment de la commémoration par l’Ukraine de l’Holodomor, la famine provoquée dans le pays par les Soviétiques il y a 90 ans et qui a entraîné la mort de plusieurs millions de personnes. « Plus de 70 (drones) Shahed pendant la nuit de la commémoration de l’Holodomor (…). Les dirigeants russes sont fiers de leur capacité à tuer », a réagi le président ukrainien Volodymyr Zelensky sur les réseaux sociaux.Cette attaque intervient trois jours après l’annonce de la création d’une coalition occidentale pour renforcer la défense aérienne de l’Ukraine.
Une coalition pour aider la défense aérienne
Le président ukrainien et son ministre de la Défense se sont félicités jeudi 23 novembre de la création par des alliés occidentaux de Kiev d’une « coalition » visant à stimuler les défenses aériennes, élément clé de la campagne ukrainienne contre les forces russes.
Volodimir Zelensky a indiqué que ce groupe – constitué de 20 pays – avait été formé lors d’une réunion du « groupe de Ramstein » organisée en ligne afin d’évaluer les besoins militaires de l’Ukraine. Le ministère allemand de la Défense avait annoncé plus tôt la création de ce groupe, au sein duquel l’Allemagne et la France joueront un rôle de premier plan, dans un message diffusé sur le réseau social X, anciennement Twitter.
« Tout ne peut pas être rendu public à cette heure, mais le bouclier aérien de l’Ukraine se renforce chaque mois », a déclaré le président Zelensky dans son message quotidien. Le ministre ukrainien de la Défense, Roustem Oumerov, a souligné que les membres de la coalition étaient convenus d’autres aides, notamment une aide militaire annoncée cette semaine par l’Allemagne.
On voit aujourd’hui, et comme tous les jours en Ukraine, combien cette défense est nécessaire pour protéger le ciel ukrainien, pas seulement ici à Kiev comme on a pu s’en rendre compte aujourd’hui, mais aussi à Kherson, une ville au bord du Dniepr, en face de la rive occupée par les Russes de ce même fleuve. Une ville qui est sous le feu constant, puisque des dizaines de bombardements sont enregistrés tous les jours contre la cité, ces bombardements tombent sur les civils. En centre-ville, des résidents sont blessés tous les jours, donc une situation extrêmement préoccupante à laquelle les pays alliés essaient de répondre, avec cet accord notamment.
(agence Reuters)
