En Guinée, il y a des jeunes femmes entrepreneuses qui se battent nuit et jour, pour le rayonnement du secteur privé afin d’être autonome.
C’est le cas de Mariame Mohamed Keita, une jeune entrepreneuse évoluant dans le domaine du recyclage des plastiques en pavés et briques dures une première en Guinée.
Pour connaitre son efficacité dans son exercice de confection, notre reporter est allé à la découverte de cette jeune dame, présidente de ‘’Binedou Global Service’’ une entreprise sise au km36 Commune Urbaine de Coyah.
Etant un exemple de réussite et de leadership, elle figure parmi les personnes ressources qui apportent leurs modestes contributions au développement de la Guinée en matière de lutte contre plus de 485 mille tonnes de déchets plastiques, qui sont produits annuellement dans la zone spéciale de Conakry.
Interrogée sur ce travail ce vendredi 02Aout 2019 dans son lieu travail, elle a expliqué son domaine d’intervention « Mon entreprise, c’est une entreprise recyclage des déchets plastiques. On les ramasse dans les rues, dans les caniveaux, pour faire les pavés et
les briques dures. Il nous permet de participer à la protection de l’environnement et au développement de mon pays. En 2013, soucieuse de l’environnement de mon pays, j’ai décidé de créer cette entreprise, pour faire disparaitre ces plastiques-là. D’abord, j’ai fait la
recherche, qui nous permet de fondre ces plastiques afin de pouvoir trouver des briques et pavés dures, que nous utilisons en Guinée », explique-t-elle.
Poursuivant, elle a précisé qu’elle reçoit ces plastiques à travers : « les rues de Conakry, on décent dans les caniveaux pour les ramasser, ou on achète avec certains enfants dans les quartiers pour les encourager de nettoyer la ville. Parfois, on a des fournisseurs
(magasins de stockage d’ordures qui viennent fabriquer ces produits. Ici, on fait d’abord, le tri des plastiques, ceux qui sont salles, on les nettoie avant de les mettre dans le cuivre. Une fois dans la cuivre, on met ces plastiques un peu léger en première position pour les faire fondre, on met aussi ceux qui sont dures (bidons, sceaux, spats) se fondent après 30minutes. On essaie de faire le mélange avec la force et faire le tamisage de sables. C’est là-bas que ça se solidifie et devient en pavés et briques dures .Pour avoir des plastiques, parfois nous allons en voiture vers les quartiers Cosa, Wanidara, pour l’achat de ces plastiques. En termes d’emploi des jeunes qui sont en manque de moyens financiers, Mme Keita compte travailler d’abord avec quarte jeunes dont, deux femmes : « Pour le moment, compte tenu de manque de moyens, nous travaillons avec ces quatre (4) jeunes qui, sont tous diplômés sans emploi. J’ai voulu travailler avec des femmes, dans mon
entreprise, parce qu’en commençant ce travail, j’avais en tête, une fois mon entreprise en place je n’emploierais seulement que des femmes afin de montrer que les femmes aussi peuvent faire mieux que les hommes », a-t-elle martelée.
Pour elle, en se confrontant à des difficultés pour rassurer ses clients sur les garanties de ses produits : « Pour travailler avec des clients, pour le moment, nous venons de commencer cette activité. C’est un produit qui est méconnu d’abord par des guinéens, il est d’abord nouveau. Donc, il nous faudra assez du temps avant de convaincre un client sur sa garantie. Puis que, nous avons l’habitude d’acheter en Guinée, c’est le pavé de ciment. C’est pour cela que je profite à cette occasion de lancer un appel aux personnes de bonne volonté du gouvernement, aux partenaires techniques et financiers de nous aider à moderniser, mécaniser ce travail. Car, je sais que dans quelques années avec ça, nous irons beaucoup. Car, la fumée nous fatigue trop vraiment. Avoir les meilleures pavés et briques, comme celui de Burkina, et Sénégal. Donc cela, se passe par la formation
d’accompagnement technique et financier et les matériaux dont nous avons besoin.»
Entretien réalisé par Mohamed Camara
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