En plus d’autres sujets, « je veux aussi parler de la manière dont l’Afrique du Sud peut peser de tout son poids pour aider à mettre fin à l’agression de la Russie », a déclaré la ministre, avant son départ pour Pretoria. Dans son discours à la Commission bilatérale, Annalena Baerbock a insisté sur la nécessité de mettre fin à la guerre. « La guerre doit prendre fin », a-t-elle dit, « pour que les souffrances cessent. »
Elle a salué la délégation africaine, dirigée par le président sud-africain Cyril Ramaphosa, qui s’était rendue en Russie et en Ukraine pour tenter une médiation entre les deux parties, sans succès. La ministre sud-africaine des Affaires étrangères, Naledi Pandor, a déclaré après son entretien avec Baerbock, que la mission de paix africaine à Kiev et Moscou était une visite préliminaire et que les dirigeants des deux pays avaient convenu d’organiser d’autres réunions dans les semaines à venir.
L’Allemagne a critiqué le fait que l’Afrique du Sud n’ait pas condamné clairement la guerre et qu’elle ait invité Vladimir Poutine au sommet des BRICS, à Johannesburg, en août prochain, « bien qu’il fasse l’objet d’un mandat d’arrêt (…) international ».
Au-delà du dossier russo-ukrainien, l’Allemagne et l’Afrique du Sud ont signé, à la suite de la Commission bilatérale, une déclaration d’intention sur l’hydrogène vert. Cette déclaration va créer un groupe de travail pour appuyer la coopération bilatérale dans ce domaine. L’Allemagne attend de l’Afrique du Sud qu’elle abandonne rapidement le charbon. En avril, le président sud-africain a déclaré que son pays pourrait retarder la fermeture d’un grand nombre de ses centrales à charbon, en raison des pannes d’électricité paralysantes.
Lors de sa visite, Annalena Baerbock a évoqué avec son homologue sud-africaine, entre autres, la coopération dans le domaine du tourisme, de la lutte contre le changement climatique et la pandémie du Covid-19.