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La hausse du prix de carburant à la pompe le 1er juillet dernier, ne fait pas l’unanimité. Bon nombre d’observateurs soutiennent que le gouvernement pouvait entreprendre d’autres mesures et non touché à un produit, disent-il, aussi névralgique que le carburant.
Le ministre d’Etat, Secrétaire général à la présidence de la République, Kiridi Bangoura assure que la subvention du carburant ne profite qu’au secteur industriel et non aux ménages : « La subvention profite essentiellement au secteur minier et au secteur industriel. Les avantages du citoyen lambda dans la subvention du carburant est extrêmement marginal. L’essentiel du carburant de notre pays est consommé par les grandes industrielles minières qui donc profitent de cette subvention », a-t-il précisé.
Dans la même veine, le ministre d’Etat de relever qu’il y a un nombre important de station d’essence, à l’en croire, c’est une manière d’exploiter frauduleusement : « les gens ont mis en place des stratégies d’exploitation frauduleuse de carburant de notre pays », dit-il.
Parlant des institutions de Bretton Wood, il a souligné que la collaboration de cette dernière donne une légitimité au pays :
« Collaborer avec la Banque mondiale, ce partenariat est votre garantie », ajoute-t-il. Pour lui, si vous n’est pas au vert au tableau des institutions de Bretton Wood vous ne pouvez pas bénéficier des aides et des investissements qu’ils vous ont promis : « donc nous gagnons plus à nous mettre en accord avec le FMI qu’en étant en désaccord avec le FMI », précise-t-il. Et de faire remarquer qu’il est extrêmement important que ceux qui ne sont pas des économistes de faire l’effort de comprendre que le Fonds monétaire international est un peu le label qui rend un pays finançable ou non.
Concernant le train de vie de l’Etat, il a laissé entendre que le train de vie l’Etat n’est pas extraordinaire : « les ministres guinéens ont au moins dix millions. Je ne donne pas des salaires des pays voisins, si je vous les donne, on va être très mal en l’aise tous », dit-il.
Selon lui, le confort budgétaire et accessoire d’un ministre n’est nullement comparable à un ministre d’un autre pays de la sous-région. Il a par ailleurs fait savoir que concomitamment aux efforts de rationalisation de subvention de l’Etat, qu’un effort de meilleure gestion des ressources financière est en train d’être mis en place : « le gouvernement a eu l’instruction du président de la République et le premier ministre est à cheval pour faire respecter cela », a-t-il déclaré.
Il a signalé par la suite que si le contexte était propice que le premier ministre aurait déroulé le plan d’action de lutte contre la corruption. Sur la crise sociale, donc certains les accuse d’avoir pris une décision unilatérale, le Secrétaire général à la présidence de la République de souligner :
« Si telle a été la perception des uns et des autres, franchement qu’ils en excusent. Le gouvernement est prêt a discuté de toutes les mesures qui permettent d’améliorer les conditions de vie des travailleurs et des populations guinéennes, après l’augmentation du prix du carburant sur le marché mondiale », a-t-il conclu.
Richard TAMONE
