Accueil / Sports / Culture / Culture/« Au cimetière de la pellicule » : à la recherche du film guinéen perdu

Culture/« Au cimetière de la pellicule » : à la recherche du film guinéen perdu

Vous pouvez partager un article en cliquant sur les icônes de partage en haut à droite de celui-ci.
La reproduction totale ou partielle d’un article, sans l’autorisation écrite et préalable du Monde, est strictement interdite.
Pour plus d’informations, consultez nos conditions générales de vente.
Pour toute demande d’autorisation, contactez syndication@lemonde.fr.
En tant qu’abonné, vous pouvez offrir jusqu’à cinq articles par mois à l’un de vos proches grâce à la fonctionnalité « Offrir un article ».

Un jeune homme, pieds nus et caméra à la main, perche-son coincée à la verticale dans son sac à dos, arpente les rues de sa ville, demande à sa mère une ultime bénédiction et s’en va de par le pays poursuivre sa quête. C’est sous l’invocation d’un roman de chevalerie moderne, à la fois naïve et humoristique, que le documentariste guinéen Thierno Souleymane Diallo va donc sillonner son pays, à la recherche du premier film jamais réalisé par un Africain francophone en 1953 à Paris, Mouramani légende noire, de son compatriote Mamadou Touré.

Tel que les archives le décrivent, ce film de vingt-trois minutes évoquerait l’histoire d’Abdouramane Kaba, venu du Mali, qui s’installa en 1690 en Haute-Guinée, pour y créer le royaume musulman de Baté. En cherchant encore, on peut même en trouver trace dans un article du 31 mars 1955 de Jean de Baroncelli, critique de cinéma au Monde, qui le découvrit dans un programme de courts-métrages africains.

Averti de son existence durant ses études de cinéma, on peut raisonnablement escompter que Diallo, cet Indiana Jones du septième art, n’est pas sans savoir que le film est désormais considéré comme perdu.

Art sacrifié

S’il n’en dit rien, c’est que l’objet de sa quête est une sorte de roman policier qui lui permet de dresser un bilan, assez amer, de la situation du cinéma dans son pays, et plus généralement du cinéma africain. Salles désaffectées, entrepôts pillés, caméras et projecteurs volés pour être revendus à des fabricants de marmites, pellicules brûlées et enterrées, conservateurs désespérés, guichetiers nostalgiques : voici le triste tableau d’un art sacrifié aux séismes politiques, à l’inconséquence des gouvernants et aux affres de la pauvreté.

A l’Institut supérieur des arts de Guinée, un professeur de cinéma explique à son ancien élève que la République de Guinée, qui a conquis son indépendance en 1958, était pourtant, dans les années………

 

Lire la suite Le Monde

A propos guiquo-admin

Check Also

Culture: Le Festival de cinéma africain Tarifa-Tanger lance un appel à films

Depuis vingt ans, ce Festival, un pont entre les deux rives de Gibraltar, diffuse en …

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *